Après l’inhumation du gendarme, Chérif Yansané, tué le 19 février dernier à Bomboli dans la commune de Ratoma, ce samedi, 24 février 2018, le président de la Convention des Acteurs non Etatique de Guinée (CANEG) a animé un point de presse à son domicile à Nongo. Objectif, déplorer la mort du gendarme qui a eu lieu le 19 février dernier, mais aussi pour demander à ses collègues gendarmes et policiers de ne pas le venger.
Sékou Koureissy Condé, se dit touché par les circonstances de la mort de Chérif Yansané qui était en mission de rétablissement d’ordre dans son pays.
« La mort de Chérif Yansané, gendarme et sous-officier de son Etat qui a été victime de projectile pas sur le champ de bataille en Afghanistan, au Mali ou en Lybie, mais en pleine ville et capitale dans une opération de maintien d’ordre. Avant lui, le cimetière de Bambéto a connu plus d’une cinquantaine d’enterrements et dans les mêmes circonstances. Sa mort marque un tournant important dans le cycle de cette violence. Est-ce qu’on va continuer à compter nos morts d’un côté ou de l’autre, est-ce qu’il y a deux Guinéens, est-ce qu’il y a deux sociétés et est-ce qu’il y a deux réalités », s’est interrogé Koureyssi Condé.
C’est pourquoi, Sékou Koureissy Condé appelle à la responsabilité des gendarmes et policiers de ne pas s’en venger ou tout au moins croire que c’était une faiblesse de leur part de perdre leur collègue.
« La violence qui se manifeste sur cette partie de Conakry n’est pas une violence politique ni ethnique mais plutôt une violence générationnelle, démographique et sociétale. Il y a des explications, .je souhaite que les gendarmes, les policiers ne prennent pas la mort de leur collègue comme un défi et engager une revanche ou montrer que c’est une faiblesse. Mais c’est une force, ils ont obéi à des instructions pour être là », a demandé le directeur de African Crisis Group
En tout cas, la date du lundi, 26 février prochain s’annonce très décisive, car plusieurs événement sont au rendez-vous : la grève des enseignants en cours, l’UGTG qui compte déclencher la sienne et la ville morte annoncée par l’opposition.
Aissata Barry