Après quatre jours de grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), le désormais très controversé secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, pourrait enfin se réjouir de la dynamique des enseignants à respecter le mot d’ordre de grève ce, malgré toutes les tentatives d’intimidations.
C’est du moins ce qu’il a laissé entendre au micro d’un reporter de mosaiqueguinee.com, ce jeudi, 15 février 2018.
« Je suis très content des enseignants guinéens pour avoir respecté massivement ce mot d’ordre de grève en restant à leurs domiciles malgré les intimidations des autorités à tous les niveaux. Donc, je les encourage et je leur demande à resserrer les rangs pour que notre combat que nous sommes en train de mener aboutisse », encourage-t-il.
Alors que les autorités s’engouffrent encore dans le déni de l’évidence et semblent compter sur l’usure du temps, le nouveau secrétaire général se dit déterminé à aller jusqu’au bout de l’ensemble des points de revendication.
« Pour le moment, les autorités sont en train de monter des plans, de mettre en place des stratégies pour faire échouer notre grève, mais nous aussi, nous sommes là et nous resterons là tant que nos points de revendication ne sont pas satisfaits, même s’il faut faire une année blanche, on la fera, mais on ne va pas lâcher prise », promet Soumah.
Réagissant à la question de l’essoufflement de la grève par endroits, Aboubacar Soumah nous confie que ce ne sont pas des enseignants qui partent dans les classes, ce sont plutôt des amateurs et des assistants qui donnent cours dans certaines écoles, d’après lui.
À noter que le nouveau médiateur de la République, Mohamed Said Fofana aurait exprimé le souhait de le rencontrer afin de trouver un terrain d’entente.
Mais à d’ici là, c’est le statu quo dans le système éducatif guinéen.
Affaire à suivre.
Alhassane Fofana