Suite au communiqué du gouvernement lu sur les médias d’État de ce vendredi, 23 février 2018, annonçant l’augmentation de 10% sur les salaires des enseignants et les invitant à la reprise des cours dans les écoles, le controversé secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et meneur de la grève en cours dans le pays y est insensible.
Contacté ce samedi, 24 février 2018, par la rédaction de mosaiqueguinee.com, Aboubacar Soumah déclare que ce protocole est contraire aux revendications formulées par les enseignants de la République.
« Nous, nous avons demandé le payement de 40% avec effet rétroactif et c’est justement le protocole que nous avons rejeté faisant état du payement de 10% à la fin de ce mois de février, donc c’est ce protocole qu’ils ont mis en application, alors que ce protocole est contraire à la revendication des enseignants. C’est pourquoi, nous nous inscrivons fondamentalement contre ce communiqué qui n’a aucun effet pour nous. Nous, nous avons estimé que l’État ne veut pas faire face à nos revendications. Tant que ce que nous avons demandé n’est pas payé nous n’irons pas en classe et en plus nous demandons aux parents d’élèves de toujours continuer à garder leurs enfants à la maison parce que ce communiqué du gouvernement n’aura aucun effet sur les enseignants, il ne peut pas nous influencer. Ce communiqué ne fera que nous radicaliser dans notre position », nous a confié Aboubacar Soumah.
En revanche, il a indiqué que seul le payement des 40% avec effet rétroactif et une correspondance signée par les autorités gouvernementales les invitant à l’ouverture des négociations sur les huit-millions les feront suspendre la grève et reprendre les cours dans les écoles.
Le SLECG doit même donner ce samedi une conférence de presse à son siège à Dixinn.
Affaire à suivre….
Alhassane Fofana