Plus rien ne va entre l’inspection générale du travail et le syndicaliste, Aboubacar Soumah. Dr Alya Camara conteste l’élection du nouveau secrétaire général du SLECG (Syndiocat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) prétextant que son institution n’a été ni informée du congrès, ni invitée à sa tenue.
Rencontré par un de nos reporters ce jeudi, 22 février 2018, le juriste Mamady 3 Kaba tranche avec l’œil de juriste.
Se fondant en effet sur la liberté syndicale, le juriste Mamady 3 Kaba dit que la présence de l’inspection générale du travail à un congrès n’est que facultative.
« Il n’appartient pas au gouvernement de désigner le groupe avec lequel peut négocier (…) La loi 028 parle du statut général des fonctionnaires et ne s’applique qu’à eux. Le code du travail ne s’applique qu’aux travailleurs du secteur privé et mixte…. », entame Mamady 3 Kaba.
Dans la même foulée, le juriste indique qu’une organisation syndicale comme le SLECG n’a pas besoin d’une reconnaissance expresse de l’inspection générale du travail pour se considérer comme telle, elle l’informe tout simplement de ses actions.
« Le code du travail, en ses articles 321.1 et suivant, la constitution d’une organisation syndicale est définie. (…)
L’obligation qui pèse sur les membres fondateurs d’une organisation syndicale, c’est le dépôt des statuts au chef-lieu. Tout changement dans la composition de la direction ou de l’administration de l’organisation syndicale, doit être notifié par écrit au même chef-lieu où les statuts ont été déposés dans le mois qui suit. Cela ressort de l’article 322.5 du code du travail.
Lorsqu’il y a un congrès, ce changement-là doit être notifié au chef-lieu où les statuts ont été déposés. Ce qui voudrait dire, que la présence de l’inspection générale du travail au congrès pour le renouvellement du bureau d’un syndicat est facultative. Nulle part une disposition du code du travail ne fait obligation quand à cette présence, elle est facultative… Le congrès qui a porté Aboubacar Soumah à la tête du SLECG reste légal jusqu’à ce que le tribunal du travail s’il est saisi, se prononce pour son invalidation », a tranché Mamady 3 Kaba par ailleurs président de l’observatoire citoyen de défense des de la République (OCDR).
Quant à ceux qui contestent la régularité de ce congrès, leur seul et unique moyen de salut est la saisine du tribunal du travail à des fins d’invalidation.
Mamadou Sagnane