Après tant d’années au service du football guinéen, Salam Sow n’est pas loin d’être délogé par le gouvernement, d’une maison qu’il dit avoir rachetée à Coleyah depuis plus de 20 ans.
Ancien footballeur et fonctionnaire actuellement au ministère en charge des Sports, Abdoul Salam Sow a fait une sortie médiatique lundi 19 février 2018 dans l’émission les Grandes Gueules de la radio Espace Fm.
Le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, sans passer par le patrimoine bâti public, demande à l’ancien joueur de l’équipe nationale et à d’autres familles, de libérer la Cité dite des fonctionnaires à Coleyah, commune de Matam.
Il dit avoir fait des efforts pour discuter avec l’huissier de justice chargé du dossier et avec le ministre Ibrahima Kourouma qui en a donné l’ordre au nom du gouvernement. Mais, s’est plaint l’ancienne gloire du football guinéen, aucun des deux n’a accepté encore de le rencontrer.
« Nous les anciens footballeurs guinéens, on nous réduit à la mendicité. Je travaille au ministère des Sports, nous y sommes une quarantaine d’anciens footballeurs. Il y a des voyages qui se présentent, mais à chaque occasion, ils préfèrent faire voyager des petites filles qui n’appartiennent même pas au département. Aujourdhui, je ne demande rien, mais qu’on viennent me demander de quitter les lieux…. j’ai une famille autant qu’eux. Ils doivent réfléchir avant de poser certains actes. Il faut nous aimer vivants, ce qu’ils sont en train de faire est méchant », s’est lamenté celui qui, à l’image de Titi Camara et tant d’autres, a fait la fierté de la Guinée sur le plan du football dans les années 90.
L’ancien joueur dit avoir racheté là où le gouvernement actuel lui demande de quitter dans une semaine. « J’ai racheté cette maison, je l’ai obtenue de la sueur de mon front. Je l’ai rachetée en 1996, je n’ai eu le titre foncier qu’en 2001. J’ai suivi les procédures légales », a-t-il expliqué, la voix tremblante.
Abdoul Salam Sow est invité demain mardi dans le studio de la radio Espace pour revenir amplement sur les conditions d’obtention de sa maison et, plus généralement, sur cette affaire qui menace environ 70 familles.
Thierno Amadou M’Bonet Camara