Depuis le début de cette semaine, la menace de l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG) d’aller en grève à partir du 19 février prochain plane sur la tête des autorités guinéennes.
Elle motive cet avis de grève par la non-réglementation de la sous-traitance, le licenciement arbitraire des travailleurs entre autres.
Aboubacar Sidiki Mara, Secrétaire général de l’UGTG, cite les sociétés minières de Boké où la sous-traitance est de plus en plus mal ficelée.
« Le code du travail est très clair. Normalement, un sous-traitant n’a pas le droit de prélever sur le salaire d’un travailleur qu’il sous-traite. Toutes les entreprises à Boké évoluent avec la sous-traitance. Tu peux voir un chauffeur qui doit être payé à sept millions, il ne reçoit même pas deux millions cinq cent. Quant au licenciement, vous avez vu des travailleurs de Moulins de Guinée qui ont été licenciés parce qu’ils ont voulu avoir une structure syndicale à l’interne », regrette-t-il.
En plus de la non-réglementation de la sous-traitance et le licenciement arbitraire, l’UGTG dénonce le manque d’inspection dans les différents services.
« L’État ne veut pas que l’inspection générale du travail fonctionne. De Conakry jusqu’à l’intérieur du pays, elle n’a qu’un seul véhicule, alors qu’ils nous ont dit qu’il y a deux mille entreprises qui sont dans le répertoire », dénonce-t-il.
Aboubacar Sidiki Mara précise que la nature de leur grève sera déterminée avant le 19 février.
Attendons alors de voir. Mais si elle se concrétise, le gouvernement fera face à plusieurs fronts à la fois, car en sus des violences post-électorales qui ont éclaté au lendemain de la tenue du scrutin du 04 février dernier, l’on relève aussi le déclenchement de la grève dans le secteur de l’éducation par le controversé syndicaliste Aboubacar Soumah.
Abdourahamane Diallo