Comme annoncé précédemment, le dispositif sécuritaire est visible dans les bureaux de vote et au niveau de certaines routes, ici à Conakry.
Intercepté au carrefour de Dixinn-Terrasse par notre reporter, le responsable de la communication de la gendarmerie est revenu sur le déroulement du travail des agents de l’Unité Spéciale pour la Sécurisation des Elections (USSEL). Selon lui, il y avait des anomalies, mais de moindre ampleur.
« On a anticipé 2 heures avant, c’est-à-dire qu’à 6h du matin, nos éléments étaient déjà dans les différents bureaux de vote. On a pour mission de sécuriser les lieux, le matériel et le personnel qui s’y trouve. Il y a eu des anomalies de part et d’autre, mais c’était de petits problèmes que les gens ont aussitôt gérés. Il n’avait pas besoin qu’une unité se déplace », a expliqué le Colonel Mamadou Alpha Barry.
Ce dispositif sécuritaire est même ressenti par certains citoyens qui ont tenté d’effectuer des déplacements avec des engins qui n’étaient pas habilités à le faire. Au marché Madina sous la transversale par exemple, lors que nous étions de passage à cet endroit, les éléments déployés à ce point avaient arraisonné plusieurs motos.
Un conducteur de moto dont l’engin a été saisi s’est confié à notre micro.
« Je viens de la ville, je partais pour voter chez moi vers l’aéroport. Mais arrivé à Madina ici, ces agents m’ont dit que je ne peux pas passer, ils ont retiré la clef de ma moto. Me voici bloqué ici avec toutes ces personnes que vous voyez. Jusqu’à présent, moi je n’ai pas voté », a déclaré Amadou Baillo Bah.
Quoiqu’il arrive, le décret lu la veille sur les antennes des médias d’Etat était clair : pas de circulation ce dimanche, 04 février 2018, jour du scrutin sauf pour des engins qui en auront l’habilitation.
Mamadou Sagnane