Depuis le début de la proclamation au compte-goutte des résultats provisoires par les CACV (Commission Administrative de Centralisation des Votes), les contestations et les violences fusent de partout sur le territoire national, ce, malgré les appels lancés par les autorités administratives. Face à cette situation inquiétante, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a lancé un appel pressant à l’endroit des autorités.
C’est du moins ce que son président a confié à la rédaction de mosaiqueguinee.com, lorsqu’il a été joint au téléphone ce vendredi, 09 février 2018.
« Le président de la CENI doit comprendre que la situation est très critique, donc la stabilité de la Guinée est à 90% dans ses mains. Nous lui demandons de dire la réalité du terrain parce que c’est le peuple de Guinée qui aura gagné. Il n’y a aucune connotation ethnique dans ces élections, c’est une élection de base pour les citoyens », indique Abdallah Chérif.
Comme on aime à le dire : chat échaudé craint l’eau froide, le GOHA en est bien conscient, car ses membres ont toujours payé le prix de la colère des manifestants. Son président demande aux autorités de faire en sorte que la quiétude sociale ne soit pas compromise au grand dam des opérateurs économiques.
« Les conséquences de cette crise sont très lourdes, les opérateurs économiques ont peur. Dans tous les marchés, l’affluence est nettement réduite… C’est pourquoi nous pensons que la CENI doit faire très attention par rapport à cette situation », martèle le président du GOHA.
En plus des morts d’hommes, la destruction de plusieurs boutiques et magasins a été enregistrée dans le pays depuis le début de ces violences post-électorales.
Alhassane Fofana