Depuis plus d’un mois, l’enseignement sénégalais connaît une crise majeure perturbant ainsi les cours dans les classes. Entre autres réclamations des grévistes, la revalorisation du salaire, le payement des arriérés.
Le gouvernement reste catégorique et campe sur sa position. Il affirme avoir saigné en dégageant plus de 250 milliards de FCFA destinés à la direction des soldes afin de pouvoir satisfaire les enseignants suivant le protocole d’accord qui prévoit un règlement par échéance.
Pour leur part, les enseignants mécontents de leur traitement salarial ne désarment pas pour le moment, malgré les médiations des personnes ressources pour qu’ils lâchent prise. Les conséquences se font sans doute sentir sur la tenue des cours.
Contrairement à la Guinée, où la rue a répondu favorablement aux réclamations syndicales, ici au Sénégal, les populations s’en préoccupent moins, sinon pas du tout. Elles continuent de vaquer à leurs préoccupations et estiment que c’est une affaire administrative.
« Grève dans l’enseignement ? Je ne sais pas », s’est étonné M. Guey, apparemment affairé dans les Almadies, un des quartiers résidentiels de Dakar. A Yoff, un autre quartier populaire, c’est la même réaction chez la population, qui a la tête à son train-train.
Il est alors facile à déduire, que la Guinée est politisée et la moindre protestation administrative rend réactive sa population auprès de laquelle la résonance devient plus grave.
De retour de Dakar, ML Cissé