A l’assemblée générale de l’Union pour le Progrès et le Renouveau (UPR), la crise politique que traverse le pays au lendemain des élections communales a été évoquée.
Bah Ousmane a fustigé les manifestations de rue entamées par l’opposition républicaine.
Il a estimé que les quatre-vingt-quatorze victimes sont sacrifiées alors que le dialogue pouvait régler les choses.
« On a commencé à faire des manifestations de rue ici, on déclarait normalement, mais en dépit du fait qu’on respectait la loi, on nous refusait les manifestations. Mais est-ce qu’une seule fois, on a forcé ? Jamais. On parle de 94 personnes tuées. Ces personnes sont sacrifiées. Le président Siradio Diallo disait qu’il n’est pas question pour l’UPR de patauger dans le sang où d’engendrer des cadavres pour s’asseoir dans un siège de responsabilité. Nous savions à qui on avait affaire. Est-ce qu’il est logique de confronter les armes aux poitrines de nos militants ? », s’interroge-t-il.
Le président du parti a ajouté qu’en toutes circonstances, il faut privilégier le dialogue.
« Il faut plutôt revoir comment obtenir le même résultat, mais d’une autre manière, c’est à dire le dialogue et la concertation. Ce que nous avons pu obtenir en tant qu’opposition, cette opposition-là n’a rien obtenu comme ça. Mais on n’a pas jeté des cailloux, on n’a détruit quoi que ce soit. On est juste passé par le dialogue, malgré qu’on nous avait plusieurs fois roulé dans la farine », rappelle-t-il.
Bah Ousmane a enfin exhorté ces militants à rester loin des manifestations en cours.
Abdourahamane Diallo