Pour n’avoir pas su ronger son frein, dame A. Thiam, douanière de son état, s’est mise dans de beaux draps.
Elle doit comparaître dans les jours à venir devant le Tribunal de première instance de Kaloum, pour des insultes et menaces physiques, proférées à l’encontre de l’administrateur du parc à containeurs, le colonel Fadassin Keita.
Pour accomplir son dessein, la douanière a fait une usurpation d’identité dans le but sans doute de brouiller les pistes, en envoyant des messages de menace de mort au colonel Fadassin Kéita, administrateur du parc à conteneurs, à partir d’un téléphone portable dont le numéro est enregistré sous une identité suspecte. Ce même numéro téléphonique aurait servi dans des échanges de sms entre la douanière et un confrère du journal « le Tremplin ».
Selon des sources proches du dossier, ce dernier aussi aurait des ennuis avec la justice, tout comme l’auteure de ces injures et menaces. On reprocherait en effet, à notre confrère d’avoir sous l’impulsion de Mme Thiam, publié dans l’édition de son journal du mois de février, un article dont nous transcrivons textuellement le titre qui s’intitule : « Alerte au général Toumany Sangaré ! De grave accusations au sein de la hiérarchie au parc contenaire ».
Ce titre est paru en bandeau, en UNE de ce canard périodique, avec une photo du directeur général de la douane, le général Toumany Sangaré, qui en réalité, n’a rien avoir dans cette affaire de « harcèlement moral », qui a pris une tournure équivoque.
Dans cette édition, le colonel Fadassin est accusé de tous les péchés d’Israël par le journal.
C’est dire que dame A. Thiam qui en avait visiblement gros sur le cœur contre sa hiérarchie, a fumé la moquette.
Voici dans un style qui sort de l’ordinaire, quelques-uns des messages reçus par la victime de ces menaces de mort : ‘’monsieur le malonete dans le mw nsi travaillons ke 8 jours en plus d cela ses gens-là se moque d nous ceux-ci vnt chez les caramoco mais aln fair d la manière que les grands ministre ont disparue en guinee vous-mêmes vou le savez plus ke mw nous a kagbelen nous cnaisson tout tes renseignemen meme si vs jusko dent ns somme pas presser on ne ratte jamais notre sible’’.
‘’Le malonete allons vs tue.’’
La transcription de ces propos incriminés permet de comprendre que A. Thiam qualifie le destinataire des messages de : ‘’malhonnête, parce que dans le mois, le groupe auquel elle appartient, ne travaille que 8 jours, tandis que d’autres agents, proches du colonel, ont les mains libres, et travaillent tout le mois. Puisqu’ils seraient accros à la mystification, c’est-à-dire le maraboutage, accuse-t-elle. Mais elle prévient dans la même foulée qu’eux, à Kagbelen, faisant référence au bled où elle vit, ne sont jamais pressés, surtout qu’ils connaissent tous les renseignements relatifs à la vie du colonel Kéita. Et que le moment venu, quel que soit l’endroit où il ira se terrer, ils vont lui régler son compte. Comme des snipers aguerris, qu’eux, ne ratent jamais leur cible.’’
Voilà en substance, ce que contiennent ces messages.
Il faut rappeler qu’il a fallu la perspicacité des limiers du secrétariat à la présidence, chargé des services spéciaux et de la lutte contre la drogue et le crime organisé, pour remonter à dame A. Thiam, grâce à une traçabilité et à une authentification des messages.
A travers bien évidemment les relevés téléphoniques obtenus auprès de l’opérateur.
Une fois dénichée, celle qui se cache derrière ces injures et menaces physiques, aurait reconnu sa forfaiture, pour se confondre en excuses. Sans pour autant réussir à freiner la machine judiciaire.
A noter que le propriétaire de la puce téléphonique, un certain Youssouf Cissé, un factotum de la dame, poursuivi également pour complicité, aurait pris la clé des champs.
Quant à cette douanière, elle file désormais du mauvais coton, pour s’être attaquée à sa hiérarchie, de manière peu catholique. A moins qu’elle ne bénéficie de la magnanimité du colonel Kéita et du DG Toumany Sangaré.
Affaire à suivre.
Mamady Condé