Khalifa Gassama Diaby, désormais déterminé à aller en guerre contre les propos haineux que prononceront des responsables du pays, n’entend pas fléchir devant ses auteurs qui qu’ils soient.
Le premier à rentrer dans cet antre du ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté, c’est naturellement son collègue du gouvernement, Sanoussy Bantama Sow, ministre de la culture, des sports et du patrimoine historique. Il est accusé d’avoir tenu des propos qui sont de nature à appeler à la violence à Maréla (Faranah).
Vendredi, 02 mars dernier, lors de sa rencontre avec des acteurs politiques et sociaux sur la mise en place du « comité de veille, de suivi et de signalement », Gassama Diaby a réitéré à nouveau sa détermination 《 sans état d’âme》de trimbaler son collègue sans le citer devant les tribunaux pour qu’il réponde de ses propos.
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《 Ni en Guinée ni à ailleurs, l’incitation à la haine et à la violence n’est une opinion ; c’est un délit. (…)
On ne peut pas sanctionner les simples citoyens, si les responsables et politiques, publics, ne répondent pas de leurs actes, la loi n’aura pas son sens, si les plus puissants entre guillemets ne répondent pas de leurs actes. Nous assumons les choses jusqu’au bout. Que vous soyez ministre, responsable politique, haut cadre ou simple citoyen, si vous violez la loi, vous devez en répondre devant la justice.
On a vu un débat totalement insensé disant qu’un ministre ne peut pas poursuivre un ministre. Moi, je ne poursuis personne, moi. Je dis tout simplement que les personnes qui sont en dehors de la loi, doivent être poursuivies. Tous ces débats, je n’ai pas le temps ni d’état d’âme, les gens doivent répondre de leurs faits et propos. C’est très clair. Si on veut un Etat de droit, chacun doit assumer 》, a dit le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté.
A rappeler que Gassama Diaby a depuis quelques jours saisi le ministère de la justice à travers un courrier pour que la Justice mette en branle l’action publique contre Bantama Sow afin qu’il réponde de ses actes devant les tribunaux compétents.
Mamadou Sagnane