L’opposition républicaine avait appelé ses militants à observer une journée ville morte ce mardi. La circulation et le commerce sont restés partiellement paralysés, sur la route le prince où des barricades ont été érigées tôt le matin par des jeunes. Sur l’autoroute Fidel Castro et à Kaloum, les activités n’ont été que très peu affecté.
Joint au téléphone par un reporter de Mosaiqueguinee.com, Ahousseiny Makanéra Kaké, membre de l’opposition républicaine, parle pourtant d’une réussite formidable.
Il justifie cela par le fait que, selon lui, même sur l’autoroute Fidel Castro, la paralysie était visible.
« La journée ville morte a connu une réussite formidable. J’ai fait un tour. Je suis allé même jusqu’à Madina sur la corniche, j’ai vu qu’il n’y a pas eu même 20% du commerce qui a fonctionné.
Il n’y a pas eu 50% de fonctionnement dans le transport et les gens sont restés essentiellement à la maison. Les activités ont donc été quasiment réduites. Notre objectif d’ailleurs n’est pas de faire l’unanimité, si nous avons plus de 50%, c’est que c’est une réussite et je suis certain c’est le cas », se réjouit-il.
Répondant à une de nos questions concernant les barricades et les brûlures de pneus, l’ancien allié d’Alpha Condé pointe du doigt la responsabilité des autorités.
« Ce sont les conséquences collatérales de la frustration de la population. Je pense qu’il faut condamner beaucoup plus l’attitude du gouvernement qui est en train de traiter les gens comme des sous-hommes en leur refusant non seulement leur droit les plus élémentaires, mais aussi en modifiant leurs voix. Je pense que s’il n’y avait pas ça, il n’y aurait pas de barricades », estime-t-il.
Alhouseiny Makanéra Kaké ne désengage pas pour autant les auteurs de ces perturbations. Il les a invités à la responsabilité.
Abdourahamane Diallo