Au mois de février dernier, Souleymane Traoré, Directeur Général du Fonds d’Entretien Routier (Fer), a été porté à la tête de l’Association des Fonds d’Entretien Routier Africains (Afera). Le Guinéen a été élu à Addis-Abeba, lors d’une assemblée générale de l’organisation continentale. Dans un entretien accordé à notre rédaction, Mohamed Traoré revient sur cette élection, le sens qu’il voudrait donner à son mandat de deux ans et les enjeux pour la Guinée.
Lisez…
L’AFERA, quel enjeu pour la Guinée ?
L’Association des fonds d’entretien routier est une organisation africaine qui existe depuis une vingtaine d’années. Elle a pour mission de rechercher les meilleurs pratiques entre les différents fonds d’entretien routier, rechercher avec les partenaires technique et financier les voies et moyens de trouver des sources de financement et d’amélioration de nos routes. Nos confrères africains ont souhaité que la Guinée préside pour deux ans, cette association au moment où l’AFERA a sollicité de l’Union africaine, qu’elle soit reconnue comme étant une de ses agences spécialisées.
Les critères
Pour l’élection à la tête de l’association des fonds d’entretiens routiers africains, il faut d’abord que le groupe focal de la région puisse proposer un candidat. A l’unanimité, nos collègues de l’Afrique de l’ouest ont souhaité que la Guinée, qui avait déjà organisé une réunion importante ici du groupe focal, puisse être candidate de l’Afrique de l’ouest. C’est ainsi que la Guinée, à travers ma modeste personne, a été choisie à l’unanimité par nos cos confrères africains.
Les chantiers
Nous allons essayer de booster vraiment l’association. Il y a un certain nombre de projets qui doivent être mis en œuvre. Depuis quatre ans, l’AFERA cherche à être une organisation spécialisée de l’Union africaine, nous avons pour mission de finaliser cette affiliation, de mettre en place le secrétariat permanent au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ceci va ouvrir d’autres portes en termes de recherche de partenariats et de financements pour l’ensemble des fonds d’entretien routier africains.
Ensuite, nous chercherons à regrouper tous les partenaires, notamment la banque mondiale, la JIKA, et l’Union européenne, pour pour accompagner l’ensemble des fonds d’entretiens routiers africains sur les plans technique et financier afin que le pesage et le paysage soient aussi une réalité sur l’ensemble des territoires.
Pour l’instant, certains pays comme la Guinée, n’ont pas encore commencé cette activité importante pour la protection du réseau. Nous allons tout faire pour que dans l’ensemble des pays, ceci soit mis en place.
Dans certains pays, l’autonomie des fonds d’entretiens routiers est remise en cause. Il nous appartient donc, avec le comité exécutif, composé du Cameroun, de la Namibie et de la Zambie, d’aller vers les gouvernements de ces pays pour que l’autonomie de gestion adoptée au moment de la mise en place de ces fonds d’entretiens routiers, soit effective et respectée.
Thierno Amadou M’Bonet Camara