Face aux événements actuellement en cours dans le pays, Mosaiqueguinee.com a rencontré hier lundi, 19 mars 2018, Dr Abdoulaye Diallo, vice-président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC). Il a dit toute son indignation face surtout aux répressions policières et contre lesquelles, les discours à relent communautaire ont été récemment tenus.
Pour lui, la paix doit être la locomotive de tous les citoyens guinéens pour permettre à notre pays de se développer. C’est pourquoi, il interpelle les uns et les autres à plus de responsabilité.
« Nous appelons toutes les parties à la responsabilité. À la CENI de dire la vérité en organisant et en supervisant les voix des citoyens jusqu’à la publication des résultats de l’élection. À la mouvance et à l’opposition, d’utiliser les voies légales dans leurs différentes revendications, ce, en mettant l’intérêt de la nation au-devant de tout, aux forces de l’ordre d’être des acteurs de maintien d’ordre et non des acteurs de maintien de désordre, à la justice de jouer son rôle pour éviter des frustrations enfin, aux manifestants de tout bord, d’éviter des casses et des actes de vandalisme », a-t-il conseillé.
Le vice-président du CNOSC estime que les violences procèdent des facteurs comme l’impunité causée par la faiblesse de la justice.
«La justice et les forces de sécurité n’arrivent pas à jouer leurs rôles pour établir et situer les responsabilités. Tant que nous continuerons à baigner dans cette injustice, dans cette impunité, disons bonjour aux dégâts et il y aura toujours des crimes. C’est à travers la répression des délits que nous pourrons décourager certains candidats à la violence. Mais si cela n’est pas fait, si ceux qui commettent ces crimes vaquent en liberté, sans être inquiétés, nous allons toujours assister à l’impunité, à l’injustice qui a leur tour entraîneront la violence et des victimes », s’est insurgé l’activiste de la société civile.
Cette sortie, du vice-président du conseil national des organisations de la société civile (CNOSC), permettra-t-elle d’éviter désormais des violences et des morts lors des manifestations politiques dans le pays? Nous le saurons les jours à venir.
Bouka Barry