Vêtues en blanc, ces femmes de l’opposition composées du parti de l’UFDG, de l’UDG, du BL, du GRUP et ADC-BOC et les familles des 90 victimes des marches de l’opposition. Munies de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « nous voulons la justice ; plus jamais ça ; nous voulons le départ d’Alpha Condé; nous sommes fatigués de voir nos enfants tués lors des marches ». C’était ce mercredi, 07 mars, du carrefour Concasseur jusqu’au rond-point de Bambéto.
De là, elles ont fait des déclarations à tour de rôle. Dans ces déclarations, elles demandaient l’implication de la communauté internationale. Elles y ont aussi dit au Président Alpha Condé qu’elles ne se laisseront plus faire et qu’elles ne veulent plus voir les enfants tués.
La première dame du chef de file de l’opposition a dans discours promis au Président Condé qu’en cas d’autre victime, elles iront jusqu’à Sékoutoureya .pour lui dire qu’elles en ont marre de ces tueries.
« Nous sommes là aujourd’hui pour exprimer notre ras-le-bol. Ils ont fini de tuer nos enfants. Trop, c’est trop. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce qu’il y ait une Guinée unie et prospère. Il est temps de se lever, femmes de Guinée. Et en cas d’autre victime, nous allons nous rendre à Sékoutoureya pour lui dire plus jamais ça. Et à partir d’aujourd’hui, nous allons marcher tous les jours », a déclaré Halimatou Dalein. La députée uninominale de l’UFDG, Mariam Tata Diallo a demandé à ce que justice soit rendue à la famille de ces 90 victimes et aussi faire en sorte que ces tueries cessent dès maintenant.
« Nous avons fait passer un message fort au Président Alpha Condé. Ce sont les femmes des 90 victimes et nous les femmes de l’opposition, nous ne voulons plus avoir un mort de plus, car un mort de plus, c’est pour toute la nation. Nous sommes touchées à plus d’un titre. Nous allons continuer jusqu’à attendre notre objectif, ce sont toutes les femmes de la République qui sont touchées. Nous réclamons justice, mais pour le moment notre marche se limite à Conakry ici seulement et nous donnons deux semaines à Alpha Condé », a dit Mariam Tata Diallo.
Il faut rappeler que cette marche blanche des femmes qui réclament justice pour leurs enfants tués lors des marches de l’opposition intervient à 24h de la célébration de la journée internationale des femmes prévue le 8 mars.
Aissata Barry