Sortie du ministre du commerce à propos du GOHA : l’ONG menace de demander son départ du gouvernement

Les déclarations du ministre du commerce sur le fonctionnement du Groupe Organisé des Hommes d’affaires (GOHA), lors d’une interview qu’il a réalisée avec notre rédaction, n’a pas été du goût du président de l’ONG en question.
Abdallah Chérif Haïdara, l’a fait savoir ce jeudi, 22 mars 2018, lors d’un entretien téléphonique qu’il a réalisé avec la rédaction de mosaiqueguinee.com.
« Quand le ministre Marc Yombouno se permet de dire qu’à chaque mouvement politique, le GOHA tient des déclarations régionalistes, comme si nous étions liés à des partis plus politiques. Moi, je lui rappelle que c’est pendant les périodes de manifestations politiques que les opérateurs économiques sont attaqués et pillés. Mieux, je n’ai pas besoin de demander son avis pour prononcer une déclaration. Le GOHA est une organisation non gouvernementale qui défend l’ensemble des opérateurs économiques qu’ils soient nationaux ou étrangers. Le problème d’ethnie n’existe pas chez nous. Le GOHA est une organisation de promotion et de protection des droits des opérateurs économiques. S’agissant de l’agrément du GOHA auprès du gouvernement, je rappelle à M. Marc Yombouno que ce n’est pas à lui de nous apprendre la loi en Guinée. Le GOHA existait avant qu’il ne soit ministre et il existera après lui », précise le président du GOHA.
Face à l’ingérence répétée du ministre dans les affaires internes des opérateurs économiques, le GOHA a menacé de demander son départ du gouvernement.
« S’il veut se plaire parce que le président doit faire un remaniement ministériel, qu’il le fasse ailleurs, mais pas avec les commerçants. Mais s’il n’arrête pas de s’acharner contre le GOHA qui défend le droit des commerçants, nous nous allons demander son départ même s’il est maintenu dans le gouvernement. Qu’il sache que si moi,  je suis opposant, c’est par rapport à l’injustice, l’arbitraire,  la magouille, la démagogie, au problème d’ethnie et de race. Toutes les ethnies de la Guinée sont égales à mes yeux », a-t-il conclu.
 
Alhassane Fofana