Déféré à la maison centrale le vendredi dernier pour injures, diffamation et outrage à l’endroit du Chef de l’Etat, Ibrahima Sory Camara a comparu ce jeudi, 29 mars 2018 devant le tribunal de première instance de Mafanco.
L’accusé a été entendu un peu sur le dossier avant que le procureur ne sollicite le renvoi de l’audience au mardi, 3 avril pour des questions de sécurité.
Les avocats de la défense qui ont eux demandé la libération de leur client n’ont pas eu gain de cause. Me Salifou Béavogui s’est dit tout de même confiant, car souligne-t-il, le dossier est vide.
« Monsieur le procureur a sollicité le report de l’audience pour question de sécurité. Nous de la défense, nous avons sollicité conformément aux dispositions des articles 244, avancé par l’article 235, la remise en liberté d’Ibrahima Sory Camara. Le tribunal a décidé de le maintenir en prison et renvoyé l’audience au mardi, 03 avril 2018. Nous restons sereins, confiants et nous restons derrière la loi. Nous pensons qu’au bout du rouleau, notre client sera purement et simplement relaxé dans cette affaire, parce que pour nous, c’est un dossier vide », affirme-t-il.
Un dossier vide dit-on du côté de la défense. Mais pour Me Lancet 3 Doumbouya de la partie civile, la défense n’est pas en mesure d’apporter des preuves, d’où cette thèse.
« Lorsque l’avocat n’a pas d’éléments à défendre, il dit que le dossier est vide. Sinon, la moindre des choses c’est de se référer aux déclarations tenues et d’apporter des preuves. Mais lorsqu’on n’est pas en mesure d’administrer la preuve, la seule façon pour la défense dans ce cas, c’est de dire que le dossier est vide, alors qu’il s’agit bien d’éléments précis d’atteinte grave à l’honneur et à la réputation du Chef de l’Etat », se défend-t-il.
L’accusé a été reconduit à la maison centrale de Conakry où il attendra la prochaine audience.
Abdourahamane Diallo