Les violences conjugales faites aux femmes ont pris de l’ampleur en ce début d’année 2018 en Guinée. Plus de 4 femmes ont perdu la vie suite aux violences qu’elles ont subies de leurs propres époux et celles-ci sont restées impunies.
Interrogée sur ce fait, la ministre de l’action sociale et de la promotion féminine, Diaby Mariam Sylla, a déploré le fait qu’aucune loi ne soit favorable aux violences que subissent ces femmes dans leurs foyers conjugaux. C’était lors de la conférence de presse qu’elle a donné ce jeudi, 1er mars en prélude à la célébration du 8 mars, journée internationale de la femme.
« Le cas spécifique de ces femmes, ce sont leurs maris malheureusement qui les ont épousées dont elles sont victimes aujourd’hui. Sinon, aucune loi n’est favorable à la violence faite aux femmes. Le gouvernement condamne cela, tous les instruments juridiques sont contre la violence bien qu’elle soit culturellement acceptée », a déclaré Mariam Sylla
C’est pourquoi, lors de la célébration prochaine du 8 mars, journée dédiée à la femme, la ministre de l’action sociale a prévu dans son programme une campagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes en Guinée, mais surtout les violences conjugales.
« Il y aura des messages clef dédiés aux violences faites aux femmes, mais également aux questions de paix. Lorsque nous revendiquons nos droits, c’est parce qu’il y a la paix. Pour résumer, dans ce premier volet, oui nous parlerons des violences faites aux femmes », a fait savoir la Ministre de l’action sociale et de la promotion féminine
Il faut rappeler qu’en 2007, la Guinée était devant le comité international sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et sur les 60 recommandations adressées qui lui avaient été adressées, les 52 étaient axées sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
Aissata Barry