Comme il avait été prévu en début de semaine dans nos précédentes livraisons, une « grande rencontre» s’est effectivement tenue hier mercredi, 04 avril 2018 à Sirignaldou, chef-lieu du district de Seindö dans la sous-préfecture de Banankoro, préfecture de Kérouané.
Etaient réunis à cette occasion, les doyens d’âge, les chefs de secteurs et les présidents des districts des trois tribus de Seindö, de Kalamandö et de Sidibamba pour faire savoir leur position face à la décision des autorités d’ériger le secteur conflictuel de Gbenkô en district.
Selon le président des ressortissants de Tinsinkôrô à Conakry joint au téléphone par notre rédaction et qui a pris part à cette rencontre, leurs parents ont décidé de soumettre des conditions aux autorités pour que l’érection de cette partie soit acceptée.
« Après les différentes interventions au cours de cette rencontre, les parents ont arrêté ce qui suit : Ils demandent aux autorités compétentes à commencer par monsieur le sous-préfet jusqu’au ministre de l’administration du territoire en passant par le préfet et le gouverneur, que Gbenkô est une localité qui appartient historiquement au district de Tinsinkôrô. Donc qu’ils (les sages des tribus NDLR) ne peuvent pas s’opposer à l’autorité d’ériger Gbenkô en district. Mais que si cela s’avérait, la zone doit être dirigée par les fils autochtones de Tinsinkôrô. Ça, c’est le premier aspect. Le second, que les terres cultivables de Gbenkô reviennent automatiquement à Tinsinkôrô », a expliqué Mamoudou Camara.
D’après lui, les responsables des tribus constitueront une délégation les prochains jours pour aller rendre-compte de cette décision aux autorités de Banankoro.
A défaut d’accepter cette proposition dira Mamoudou Camara, tout Banankoro va se mobiliser comme un seul homme pour résister jusqu’à ce que Tinsinkôrô soit rétabli dans son « droit absolu ».
Pour rappel, les affrontements de la dernière fois entre les citoyens de ces deux localités ont fait 70 blessés dont de cas graves.
Dossier à suivre !
Mamadou Sagnane