A l’esplanade de l’usine d’égrenage et bureaux du projet-coton, le visiteur est attiré par des amas de balles de coton à moitié brûlées et mouillées. C’est le résultat d’un incendie, sans précédent, survenu nuitamment, dans ladite usine les 22 et 23 mars dernier, tard la nuit. Près de 500 balles de coton ont été endommagées.
Des étincelles infiltrées dans des balles lors des opérations d’égrenage seraient à l’origine du désastre comme l’explique Patrick DIERAERT, le chef de projet : « Il y a des parties métalliques dans l’usine qui peuvent arriver en frottement et lorsqu’il y a frottement, il y a de petites étincelles pendant que le coton se trouve être pressé dans des balles, à de très hautes densités. Donc, le feu reste dans des balles de coton, mais ne se déclare pas ».
Le feu a été maîtrisé par le service incendie de l’entreprise appuyé par les sapeurs-pompiers de la ville. La Direction dit disposer des moyens pour rattraper les pertes causées.
« Une fois de plus, financièrement, ça n’aura pas de répercussions d’autant plus qu’on a de très bonnes relations avec la société qui assure le projet-coton de Guinée qui n’est pas assuré individuellement, mais avec le groupe Géo-coton auquel j’appartiens et ce groupe assure des centaines de milliers de tonnes dans la sous-région Ouest africaine »,rassure Patrick DIERAERT.
Depuis sa relance en 2011, suite à un arrêt prolongé sous la deuxième république, la production est passée de 2.000 en 2011 à 8.6OO tonnes de coton graine en 2018. Un score certes élogieux, mais encore en deçà des normes fixées pour la privatisation de l’entreprise tel que souhaité par le gouvernement guinéen en partenariat avec la société française ‘’Géo-coton’’, son partenaire technique.
Mamadi CISSE, correspondant régional, Mosaiqueguinee.com