L’Institut de Sécurité Maritime Inter-régional (ISMI), a organisé du 9 au 13 avril, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un séminaire sur ‘’L’Environnement maritime et l’exploitation offshore des ressources pétrolières’’. Cet organisme qui est rattaché à l’Académie régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM), a, à cette occasion, mobilisé dans la capitale ivoirienne, une trentaine de participants du Ghana, du Sénégal, du Bénin, du Togo, de la Guinée, de la Sierra Leone, du Liberia, du Gabon, du Congo, de la Guinée Bissau, de la RDC, de Sao Tomé et Principe et de la Côte d’Ivoire.
A terme, ces participants seront outillés de moyens leur permettant de lutter contre les pollutions accidentelles des eaux marines et intérieures par les hydrocarbures. C’est pourquoi, cette formation porte sur des thèmes de gestion des crises maritimes comme l’organisation antipollution de la zone du golfe de Guinée, l’approche stratégique de gestion d’un évènement de pollution, les techniques de lutte (capping, brûlage dispersion, nettoyage, etc).
L’honneur est revenu au Directeur Général de l’Environnement et du développement durable du Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable de Côte d’Ivoire, d’ouvrir les travaux de ce séminaire. Il a décrit l’environnement marin du Golfe de Guinée, comme étant confronté à de nombreux défis dus aux activités humaines. Les catastrophes écologiques d’origine accidentelle ou de rejets délibérés, la pollution sous toutes ses formes, sont entre autres la principale cause de dégradation du milieu marin. Le Directeur général de l’Environnement de Côte d’Ivoire, en veut pour exemple récent ‘’le déversement accidentel d’hydrocarbures au large de Jacqueville et de Grand Bassam’’. Et d’ajouter que ce séminaire contribuera à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 des Nations Unies, qui exhorte les pays à « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».
Pour sa part, le l’Académie régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM), a relevé que l’exposition précise du golfe de Guinée aux risques de pollution marine se traduit par « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et diverses activités d’exploitation de ressources d’hydrocarbures offshore ».
Aujourd’hui, indique-t-il, des efforts sont déployés pour la mise en place des plans nationaux d’intervention d’urgence, notamment dans le cadre de l’Initiative Mondiale pour l’Afrique Occidentale, Centrale et Australe (Projet GI WACAF). Cependant, il reste encore beaucoup à faire en termes de promotion de ressources humaines performantes, maîtrisant les techniques de lutte contre la pollution marine.
C’est pour contribuer à une riposte efficace en cas de situation critique que cette formation est organisée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional, a justifié le Directeur général de l’ARSTM.
A rappeler que l’organisation de cette session a été rendue possible grâce à l’apport de la France à travers le Programme Régional d’Appui à l’Action de l’Etat en Mer dans le golfe de Guinée du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères. Ce séminaire a d’ailleurs été rehaussé de la présence du Coordonnateur Régional du Programme d’Appui à l’Action de l’Etat en Mer dans le golfe de Guinée.
Mohamed Bary