A l’occasion de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Républicaines (Ufr) de ce samedi 14 avril 2018, le leader du parti a évoqué les travaux du comité de suivi de l’accord du 12 octobre.
Sidya Touré a voulu expliquer à ses militants, les raisons qui ont poussé son parti à revenir au sein de ce comité de suivi. Il a aussi partagé avec l’assemblée, quelques revendications du l’UFR au sein de ce comité.
« En tant que troisième force politique, c’était notre place d’être là, de venir expliquer la position de l’UFR sur les questions qui nous assaillent… Nous avons dit que le code électoral qui a été adopté sans le consentement de l’UFR est un mauvais code. Tout le monde est d’accord aujourdhui que l’UFR avait raison…Nous estimons qu’il faut revenir sur ce code électoral. Ou, en tout cas, en examiner l’applicabilité par les juristes« , a-t-il mentionné.
Pour lui, c’était une mauvaise idée de prévoir la désignation des chefs de quartier et de district au prorata des résultats des élections communales, qui donne la possibilité aux partis politiques de nommer ces responsables locaux. Parlant des 84 bureaux de vote annulés à Matam en guise d’exemple, Sidya Touré pose une question. Qui va nommer les chefs des quartiers où ces bureaux de vote ont été annulés ?
« La deuxième chose, nous avons insisté sur le problème de la bipolarisation des partis politiques en Guinée… Comment peut-on dire qu’il n’y a que deux visions des choses dans un pays ? Dans le cas de la Guinée, c’est dangereux parce que c’est la bipolarisation de la politique qui nous a emmenés à cette perception communautaire de la politique », dira-t-il avant d’insister sur le fait que l’opposition doit rester plurielle.
Sidya Touré n’a pas manqué de fustiger le fait que son parti, contrairement à l’UFDG et au RPG, selon lui, n’a pas accès à l’argent de l’Etat. Pour l’opposant, c’est d’ailleurs ce qui a joué sur l’UFR qui n’a pas pu présenter des listes dans toutes les circonscriptions du pays lors des dernières élections.
« Il faut dire la vérité, nous n’avons pas eu le financement nécessaire pour tout ça. Parce que tout simplement, nous, nous ne recevons pas des financements du gouvernement. En France là-bas, les partis politiques de l’Assemblée nationale, le financement budgétaire est prévu au prorata du nombre de députés que vous avez à l’aAssemblée nationale. Nous ici on a inventé des choses pour qu’on se partage l’argent et qu’on mette l’UFR de côté. C’est totalement illégal et injuste, c’est totalement inacceptable » , a fustigé le président de l’UFR.
Sidya Touré a profité de l’occasion pour appeler ses militants à resserrer les rangs pour gagner les élections législatives prochaines.
Thierno Amadou M’Bonet Camara