Décidement, les choses semblent être jusqu’à présent très compliquées entre les propriétaires terriens des plaines de Kobaya et les décideurs de l’État guinéen.
Ce samedi, 21 avril 2018, les propriétaires des plaines dudit quartier se sont fortement mobilisés sur la route qui mène à ces plaines et ont empêché les camions des partenaires chinois d’accéder aux lieux.
Selon Alya Camara, un des jeunes concernés par ce dossier, ils ne sont pas contre le projet, mais ils demandent à ce qu’une porte de négociations avec les partenaires et les coutumiers soit ouverte.
« Ce n’est pas possible qu’on les laisse travailler comme ça sans aboutir à quelque chose. L’État doit revoir cela et avoir pitié de nous. A Boké, ils ont indemnisé les propriétaires terriens à 20.000 FG par mètre carré, par rapport à une terre cultivable ce n’est pas possible. En tout cas à Kobaya tant que nous ne sommes pas prêts, rien ne va se faire sur nos plaines et si on trouve un Chinois ici prochainement, on va faire scandale », prévient-il.
C’est vrai qu’il y avait eu une entente, poursuit Alya Camara, mais c’était une entente de négociations.
« Ils nous ont demandé de mettre une commission en place qui va représenter les coutumiers, et c’est ce qui fut fait, mais on a compris que ces commissions là se sont associées pour tromper les coutumiers. C’est pour cela, qu’on s’en accapare jusqu’à ce que nous trouvions un terrain d’entente », a-t-il martelé.
Si l’État n’est pas prêt à bien négocier avec les partenaires, conclut le jeune en question, ils ne sont pas prêts aussi à laisser leurs terrains parce que c’est d’ici, dissent-ils qu’ils se nourrissent.
Alhassane Djigué