Le commandant Sékou Resco Camara, ancien gouverneur de la ville de Conakry, était à la barre ce lundi 23 avril 2018, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn. Lui et le Général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major de l’armée, sont poursuivis pour racisme, ethnocentrisme, régionalisme, crime et délit dans l’exercice de leur fonction.
Sékou Resco Camara, devant le Tribunal, a nié les faits qui lui sont reprochés et donné sa version jusque-là attendue par le juge Mangadouba Sow et les avocats de la partie civile.
«Ce que je connais dans cette affaire, des jeunes ont été arrêtés après une attaque contre le cortège de Sekouba Konaté. Ces citoyens ont été arrêtés à Ratoma et conduits à l’escadron numéro 2 de Hamdallaye. Comme je ne me suis pas compris avec Degaul (qui n’est plus), je me suis déplacé à cette occasion pour plaider auprès du Général Sekouba Konaté, président de la transition d’alors, afin que lesdits jeunes soient libérés, le ministre Tibou Kamara était présent»,dit l’ancien gouverneur de Conakry.
Me Alpha Amadou Bah, de la partie civile, dit être confiant. «Il y a beaucoup d’incohérences dans les propos du commandant Sékou Resco Camara, qui a opté pour la négation. Mais je pense qu’au fil des débats, avec le procureur bien entendu, nous démontrerons que les faits qui lui sont reprochés sont fondés et ça va aboutir nécessairement à sa condamnation»,martèle-t-il.
L’avocat de la défense, Me Traoré, dit attendre que le ministère public et la partie civile, apportent la preuve des faits qui sont articulés contre ses clients.
«En tant qu’avocat de la défense, je suis convaincu que nos clients sont innocents »,dit-il.
Lors de l’audience de ce lundi, seul donc le Commandant Sékou Resco Camara, a été appelé à la barre. Le juge a renvoyé l’affaire au 25 juin 2018.
Alhassane Djigué