Pour qualifier la formation qu’elle offre à ses étudiants, l’Université Roi Mohamed VI de Conakry s’est engagée dans une vaste ambition de refondation de ses programmes avec pour objectif de les conformer aux besoins du marché de l’emploi comme le stipulent les enquêtes qu’elle a menées durant deux ans auprès de 120 entreprises guinéennes.
Sous le slogan : « l’employabilité au cœur de la réforme des programmes de formation de l’université Roi Mohamed VI », elle a ouvert ses travaux de validation de son référentiel des métiers et compétences. C’est son fondateur N’Faly Mara, accompagné de l’ambassadeur du Maroc en Guinée et de la Sierra-Leone, Driss ISBAYENE qui a ouvert les travaux dans un réceptif hôtelier de la place. C’était devant les partenaires marocains, français et sierra-leonais.
Selon le Recteur de ladite université, Alexandre Lucien Richard, ce travail de refondation des programmes de son institution s’inscrit dans la dynamique de traduire en réalité, la vision du fondateur.
« Nous espérons qu’en partageant avec vous l’opérationalisation de cette vision, vous pourrez mieux mesurer la portée du travail auquel nous vous convions ce jour », a-t-il dit avant d’adresser ses vifs remerciements à leurs invités venus de différents horizons.
De son côté, le fondateur a dit toute sa disponibilité de mettre à la disposition de son personnel, les moyens dont il aura besoin pour mener à bon port cet ambitieux programme.
Le diplomate marocain a quant à lui promis que l’accompagnement de son pays ne fera aucun défaut afin que l’Université Roi Mohamed VI de Conakry soit parmi les meilleures universités privées de la Guinée. La présence de hauts experts marocains en est l’une des preuves, a-t-il mentionné.
A en croire Dr Djaka Sidibé, l’une des responsables de cette université, cet atelier vient valider les résultats des enquêtes que nous avons menées auprès de plusieurs entreprises guinéennes.
« Nous avions fait une fiche questions que nous leur avions adressée et à l’issue des réponses obtenues de ces fiches, nous avons essayé de dresser tout ce qui est métiers et compétences indispensables pour un emploi dans ces entreprises. Ce sont ces compétences que nous allons transformer désormais en programmes de formation », a-t-elle expliqué.
Dans la même foulée, Dr Djaka Sidibé a dit que les attentes de l’université Roi Mohamed VI sont énormes, non seulement pour elle-même, mais aussi pour l’enseignement supérieur guinéen.
Venu constater de lui-même, le déroulement des travaux, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est réjoui de cette initiative qui est une première au niveau de l’enseignement supérieur privé. Abdoulaye Yéro Baldé a apporté toute sa caution à cette initiative et dit que son département accompagnera l’Université Roi Mohamed VI dans cette dynamique de qualification de la formation des jeunes guinéens. Il a dans la même lancée, exhorté les autres universités à emboîter le pas à l’Université Roi Mohamed VI.
Les travaux d’échanges avec des experts, des professionnels et des enseignants venus de tous les horizons se poursuivent jusqu’au samedi.
Saa Momory KOUNDOUNO