Une semaine après les affrontements sanglants qui ont fait plus de 70 blessés entre citoyens du district de Tinsinkôrô et du secteur de Gbenkô suite à l’érection du second en district par les autorités, les « autochtones » n’entendent visiblement pas céder à aucune pression.
Joint au téléphone par notre rédaction le dimanche 1er avril 2018, le député Bangaly Kourouma de la mouvance présidentielle et fils de Kerouané a déclaré qu’une rencontre est prévue dès mercredi entre les trois tribus de Banankoro. Ce, pour prendre des dispositions contre cette décision des autorités.
« Pour le moment il n’y a pas d’affrontements, mais les villages Kourankö ne sont pas d’accord. Il doit y avoir ne grande rencontre le mercredi, 04 avril entre les trois grandes tribus Kourankö. Celle-ci est prévue à Sirignaldou (un village fodé par les Sanoh et situé à 8 km de Tinsinkôrô) pour voir ce qu’il y a lieu de faire vis-à-vis de l’autorité. Depuis que le Kourankö est créé, c’est là première fois qu’une autorité soit à l’origine d’affrontements sanglants », a déclaré l’honorable Bangaly Kourouma, fils du territoire.
Toujours d’après lui, ces trois tribus qui ont d’ailleurs fondé la sous-préfecture de Banankoro, sont : Seindö, Kalamandö et Sidibamba.
A rappeler que le préfet de Kérouané, Damou Kanté qui a ordonné l’érection de Gbenkô en district, avait déclaré avoir agi pour faire respecter une décision prise par le ministère de l’administration du territoire.
Les habitants de Tinsinkôrô qui s’opposent à cette décision, disent se tenir droit dans leurs bottes.
Affaire à suivre !
Mamadou Sagnane