Dans la poursuite de ses travaux à Conakry, le FMI (Fonds Monétaire International) a proposé à l’Etat guinéen d’augmenter le prix du carburant et d’arrêter toute subventions à l’EDG pour atteindre certains objectifs, apprend-t-on.
Joint au téléphone ce mercredi 11 avril 2018 par un reporter de mosaiqueguinee.com, Alhousseny Makanéra Kaké, porte-parole de l’opposition républicaine, s’oppose à ces deux conditions. Car selon lui, le FMI fixe les objectifs et que, dit-il, c’est au gouvernement de savoir comment les atteindre.
« Le FMI ne peut pas dire forcement que c’est le financement de l’EDG qu’il faut diminuer ou et que c’est le prix du carburant qu’il faut augmenter. S’ils augmentent le prix du carburant, nous n’allons pas accepter cela, parce qu’ils ne vont pas faire supporter les conséquences de leur mauvaise gestion, toute cette défaillance par la population. Le peuple n’acceptera pas. Il doit s’opposer à cette décision. Ils ne peuvent pas détourner et nous faire payer cela. Cela est inacceptable », a mis en garde l’ancien ministre de la comunication, aujourd’hui retranché dans l’opposition.
L’actuel porte-parole de l’opposition républicaine, soutient qu’il y a d’autres possibilités pour atteindre ces objectifs. Il y a des postes de dépense qu’on pouvait contracter que de demander de ne pas financer l’EDG.
« Si on est cohérent et logique, il y a beaucoup de postes de dépense qu’ils peuvent supprimer sans toucher le prix du carburant et la subvention de l’État à l’énergie. Vous avez les dépenses au niveau des départements ministériels: chaque année, on paye un ordinateur, le carburant pour les véhicules des ministres, c’est trop… », a-t-il dénoncé.
Si cette décision vient du FMI, cela veut dire, estime-t-il, que nous ne sommes plus souverains.
Marly Sall