Ce mercredi 04 avril 2018 marque le sixième anniversaire de la fermeture de l’usine d’alumine de Fria. Le 04 avril 2012, les travailleurs de l’usine Rusal-Friguia, sous la houlette de leur collège syndical, partaient en grève après l’échec d’une série de négociations avec la Direction Générale de l’usine.
Ces travailleurs, il faut le rappeler, demandaient l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Leur grève sera jugée illégale par la suite par une décision du Tribunal de Première Instance de Mafanco. Un lock-out s’en suivra, scellant en conséquence la fermeture temporaire de l’Entreprise. Cette fermeture contribuera négativement à plonger les travailleurs, leurs familles respectives ainsi que l’ensemble de la population de Fria dans une précarité économique et une détresse sociale sans précédent.
En lieu et place du collège syndical, le collectif des travailleurs et une commission de médiation des cadres, tenteront de mener des médiations conjointes pour une reprise du travail à l’usine. Le chef de l’Etat, Alpha Condé, et son gouvernement s’impliqueront à travers le département en charge des Mines et de la Géologie et le Ministre d’Etat à la Présidence, chargé des questions d’investissement et du partenariat public-privé.
Un protocole d’accord engageant la compagnie Rusal et l’Etat guinéen sera trouvé en vue d’une relance échelonnée des activités au plus tard ce mois d’avril 2018.
Les travaux d’assainissement et de réhabilitation des installations ont démarré au mois de janvier 2017 et se poursuivent toujours. Ils sont aujourd’hui estimés par plusieurs techniciens de l’entreprise à plus de 98 % et augurent de l’espoir selon des travailleurs interrogés.
Les citoyens de Fria, l’ancienne « cité radieuse » de Pechiney, semblent nourrir les mêmes espérances de voir enfin la relance officielle de ce qu’il convient d’appeler la première usine d’alumine en terre africaine.
Abdoulaye GV, correspondant de Mosaiqueguinee.com