Aujourd’hui considérée comme l’une des capitales les plus insalubres du monde, Conakry peine à débarrasser les montagnes d’ordures le long de ses artères. Pour y remédier souvent, l’on y procède à leur incinération. Ce qui n’est pas sans conséquences non seulement sur l’environnement, mais aussi sur la santé de la population.
Pour en savoir plus, notre reporter a rencontré au début de cette semaine, un spécialiste en environnement. Il s’agit d’Ibrahim Diallo, universitaire.
« L’incinération des déchets a des conséquences sur la santé publique. Cela entraîne des problèmes pulmonaires et cardiaques, mais aussi des problèmes d’infections cancérigènes et des maladies hydriques », a-t-il fait savoir.
En termes de responsabilité, notre interlocuteur accuse primo, l’Etat, deuxièmement, les élus locaux et enfin les riverains. Car, dit-il, le premier responsable, c’est l’État, ensuite les élus des communes qui doivent mettre en place indique-t-il, des mesures de protection de l’environnement et enfin les riverains qui doivent maintenir propre leur environnement.
S’agissant des solutions à proposer pour venir à bout de ce phénomène, l’universitaire égraine quelques-unes.
« L’Etat doit trouver des méthodes pour non seulement gérer les déchets, mais aussi les traiter, en récupérant tout ce qui est déchet ménager. Lorsque nous avons des industries de traitement, on peut utiliser la mécanisation, la gazéification et le recyclage de ceux-ci. Il y a aussi la possibilité de créer un centre d’enfouissement. Je conseille aux riverains de choisir une zone viable, vivable et descente malgré la précarité de la vie, car la propriété avant tout », conseille-t-il.
Marly Sall