L’interdiction de l’assemblée générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), par le préfet de Labé ne restera apparemment pas sans conséquence au niveau de cette fédération syndicale.
C’est du moins ce qui ressort de l’entretien téléphonique que son secrétaire général a accordé à notre rédaction, ce mercredi ,25 avril 2018.
Face à cette attitude qualifiée d’immixtion, des autorités préfectorales de Labé, Aboubacar Soumah n’a pas caché son indignation,
«Nous sommes complètement déçus des autorités guinéennes. Cette ingérence notoire dans les affaires syndicales, constitue une violation flagrante des conventions 87 et 88. Sans quoi, l’État n’a rien à avoir dans les affaires syndicales. Mais je ne sais pas pourquoi on nous empêche de tenir notre assemblée, alors que nous ne sommes pas des politiciens », se demande le secrétaire général du SLECG.
Fidèle à son engagement, le SLECG décide d’ailleurs de convoquer une réunion extraordinaire dans les prochaines heures, pour dit-il, prendre une décision suite à cet affront du gouvernement guinéen.
« Dès ce jeudi, nous allons convoquer une réunion extraordinaire, au cours de laquelle une décision sera prise par rapport à cette ingérence flagrante des autorités du pays dans les affaires syndicales », nous a t-il confié.
Notre interlocuteur, s’est tout de même abstenu de tout commentaire relatif au déclenchement d’une éventuelle grève générale illimitée.
Nous y reviendrons.
Alhassane Fofana