Suite à la prolifération de la vente illicite des bouillons dans la capitale et la pléthore des récurrentes plaintes formulées par des citoyens contre la société de vente en ligne, Q NET, le consortium de la société civile pour la santé et la consommation sécurisée en Guinée (3CS-Guinée), a mené des investigations auprès des promoteurs, mais aussi des services et départements concernés en vue de mieux s’imprégner des réalités afin de prendre des dispositions.
Face à ces préoccupations, ce consortium regroupant la Cojelpaid et l’A.Pa.D a animé un point de presse au siège du réseau Cojelpaid, ce samedi, 14 avril 2018, en présence des représentants de l’association des victimes de Q NET.
Dans son intervention, Abdoul Sacko, indique avoir saisi toutes les autorités compétentes, avant d’évoquer le souci de la société civile guinéenne de faire face à ces deux phénomènes.
« En tant qu’acteurs de la société civile, nous sommes inquiets. Nos conseillers en matière de santé publique nous ont laissé entendre que la plupart de maladies non-transmissibles auxquelles les populations sont confrontées sont dues aux aliments que nous consommons. Nous avons envoyé une correspondance au ministère du commerce pour qu’il nous informe à date quels sont les types de bouillons qui sont certifiés et recommandés à la consommation en Guinée. Du coup, le ministère a orienté notre correspondance à deux niveaux: la direction nationale du commerce intérieur et l’Office national de contrôle qualité. Par rapport à la société Q NET, tant que ça marche, nous n’avons pas de problème, mais à partir du moment où des citoyens se disent victimes d’escroquerie, d’arnaque, dans la mesure où des arrestations sont intervenues et dans la mesure où les services spéciaux de colonel Moussa Tiégboro estiment que la justice ne fait pas bien son travail, parce qu’on ne comprend pas que dans une diligence totale, les gens qui ont été dénoncés dans le cadre de QNET, soient aussitôt libérés pour un non-lieu », s’interroge le coordinateur national du réseau Cojelpaid.
Pour sa part, le président de l’association des victimes de QNET, après avoir salué les efforts du consortium, a invité toutes les personnes concernées par cette affaire à agir de façon synergique dans la réclamation de leurs biens auprès du Chef de l’État.
«Nous demandons à la société Q NET de nous rembourser. Il y a de cela une année que j’avais donné dix-millions à la société Q NET qui m’avait fait croire qu’à la fin de chaque semaine, j’allais percevoir deux cent dollars. Mais depuis là, rien n’a été versé à mon compte. Donc nous sommes très nombreux à subir les tromperies de Q NET. Nous demandons au Président de la République d’inviter Souleymane Doumbouya à nous rembourser, parce qu’il se réclame principal responsable de cette société d’escroquerie. Aujourd’hui, toute la population est prise en otage, Dieu seul sait comment nous avons eu notre argent », raconte Oustaz Ibrahima Bangoura.
Ce consortium entend mobiliser toutes les victimes afin de les accompagner. Il a aussi invité les responsables de Q NET à fournir des informations sur la conformité de son autorisation à opérer sur le terrain guinéen.
Alhassane Fofana