Il est désormais établi et cela se passe de commentaires, que sekhoutoureya est le chantre de toutes les décisions, et que c’est désormais là-bas que tout le monde souhaite évoquer, devant le grand monarque, le propriétaire des lieux, ses préoccupations. Même des couples pour des incompatibilités d’humeurs dans leurs foyers sont tentés d’emprunter le même chemin qui mène toujours à la gloire, car ils trouvent un chef admiratif pour l’exercice.
La présidence est donc devenue un endroit ordinaire de belle balade, qui ressemble à l’Agora à l’époque de la Grèce antique, où le monarque assis devant ses disciples, s’autorisent à recevoir toutes les réclamations et recréations de toutes sortes.
Cet exercice qui a marqué son temps, des siècles après, est en passe d’être ressuscité en Guinée avec un Président, qui se veut être le centre des déclics, sans le réussir malheureusement. Au contraire, son attitude pourfend une certaine gestion administrative, affaiblit ses plus grands commis, et contribue hélas, à créer des héros, qui n’ont d’égal que lui et qui lui imposent leurs diktats.
Après le syndicaliste Aboubacar Soumah, l’opposition et qui encore, parce que la mémoire n’est pas fidèle à rappeler le balaie incessant, c’est aussi les boulangers qui menacent d’aller en grève, qui ont exigé eux-aussi et ont réussi à le rencontrer. Un véritable bazar spectaculaire répugnant qui n’a de mérite que dans le régale.
Tout le monde se précipite désormais aux portillons de la grande cour. Le plus souvent, on n’a pas besoin de fournir assez d’efforts. Un petit bruit, et une fausse alerte de troubles à l’ordre public avec la bénédiction des courtisans susceptibles et suspects, suffisent pour bénéficier de la bienveillance du grand chef soumis à cause de son laxisme et de son manque d’autorité à sonner la fin de la plaisanterie.
Vivement une forme de gouvernance aux marches d’escaliers pyramidale.
ML Cissé