Après la fermeture de l’usine internationale Cashew holding, c’est le tour de l’unité industrielle de production de l’eau Evo d’être fermée dans la soirée de ce jeudi, 12 avril par le colonel Moussa Tiégboro Camara et les responsables du ministère de l’industrie des petites et moyennes entreprises.
Située dans le quartier Hamdallaye ,commune de Ratoma, l’usine de fabrication de l’eau Evo, est selon Dr Dioubaté Mamady 1, inspecteur général du ministère de l’industrie des petites et moyennes entreprises, une PME, qui évolue de façon frauduleuse et fournit de l’eau impropre à la consommation.
« Cette unité n’a aucune indication et ne figure nulle part dans le répertoire de notre ministère, mais aussi dans celui des services de propriété industrielle. Ce qui signifie, quelle est installée de façon clandestine. Pire, elle produit de l’eau qui affecte dangereusement la santé de la population, en ce sens que les sachets qu’elle utilise pour l’emballage de son eau, ne doivent être utilisés que dans les supermarchés pour transporter les produits des clients. Le système de filtration ne contient pas de micron qui empêche les déchets de passer. Les marmites utilisées pour le traitement de leur eau sont dépassées. L’ultra-violet qui tue les microbes se trouve dans un état délabré et les machines utilisées sont toutes poussiéreuses et finies», a constaté l’inspecteur.
Pour remplir sa mission, qui est celle de protéger la population guinéenne, colonel Moussa Tiégboro Camara, a invité les citoyens à la collaboration pour mettre hors d’état de nuire les personnes qui s’adonnent à des pratiques malsaines.
« La population doit accepter de nous fournir des informations sur ces cas pareils. Cette unité produit de l’eau empoisonnée sans aucune analyse. L’Etat ne peut pas tout connaître, la population doit nous aider en nous informant sur ces unités industrielles clandestines. Cela y va de son intérêt et de sa protection. Nous lui demandons d’être coopérative avec non seulement mon département, mais aussi celui de l’industrie pour donner à nos citoyens des produits de qualité », a-t-il exhorté.
À rappeler que le PDG de cette unité industrielle, Mamady Sylla n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés, arguant qu’il dispose de tous les documents qui l’autorisent d’ouvrir cette usine de production d’eau.
Bouka Barry