C’est l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergeï Krispal et de sa fille à Salisbury, sur le sol britannique qui en aura été le catalyseur principal.
Convaincue que la Russie est derrière cette tentative d’assassinat, la Grande-Bretagne qui opte pour la réplique diplomatique bénéficie du soutien de ses alliés occidentaux qui, après le renvoi en vague de diplomates russes, vont jusqu’à prendre des sanctions économiques contre la Russie.
Conséquences, nous apprenons que ces sanctions pourraient avoir des répercussions négatives sur les investissements russes non seulement internes, mais aussi externes.
Et la Guinée qui abrite un nombre important d’investissements russes dans le domaine bauxitique risque de fortement payer la facture de cette colère généralisée des pays occidentaux contre la Russie.
Tenez, la Russie tient l’usine de Friguia, le projet minier de Djandjan et a la plus grosse part d’action à travers RUSSAL à la CBK (Compagnie des Bauxites de Guinée).
Quel coup de théâtre, alors que les autorités guinéennes sont en train de croiser les doigts afin que redémarre effectivement l’usine Friguia de Fria à l’arrêt depuis 2011, soit 7 ans aujourd’hui !
En sus de ce qui précède, la nouvelle tombe aussi comme un cheveu dans la soupe d’une ménagère inattentive, car le FMI qui vient de boucler sa mission d’évaluation en Guinée, n’a pas tiré de conclusions aussi satisfaisantes pour l’Etat guinéen.
Il a demandé une certaine discipline budgétaire qui ne peut être obtenue sans provoquer de convulsions sociales qu’en misant sur les revenus miniers et d’autres pistes possibles.
Les autorités guinéennes semblent vraiment embarrassées par ces conséquences collatérales des sanctions occidentales contre la Russie.
Saa Momory KOUNDOUNO