Placé sous le thème « le numérique au service de l’entrepreneuriat », la 3ème édition de la semaine du numérique, a été lancée ce mardi, 17 avril à Conakry, en présence du Chef de l’État guinéen, Alpha Condé.
Le Président de la République reconnaît dans sa profession de foi que les fonctionnaires de l’administration publique dans leur majorité ne maîtrisent pas l’outil informatique et l’anglais qui est la langue de dialogue avec cet outil. Ces deux éléments constituent ainsi de gros handicaps dans la qualification de la prestation publique.
« La plupart des fonctionnaires guinéens d’un certain âge ne connaissent pas les nouvelles technologies. Donc c’est un handicap que nous allons dépasser avec le rajeunissement de la fonction publique et l’intégration des jeunes. Le deuxième (handicap, ndlr) c’est la maîtrise de l’anglais. Nous sommes dans un pays francophone malheureusement, l’essentiel des nouvelles technologies c’est la langue anglaise. Donc, il est important que nous commencions à enseigner l’anglais dès l’école primaire, ce n’est pas un crime d’être francophone, mais malheureusement tout le monde sait aujourd’hui que tout le monde parle l’anglais y compris le Président Français », a déclaré le premier magistrat guinéen.
Pour le Président Condé, la maîtrise de cette langue constitue l’unique moyen de salut pour le continent africain s’il veut être au rendez-vous de la révolution industrielle.
Pour le ministre, porteur du projet, il n’y a pas de développement sans entrepreneuriat, d’où la volonté de Moustapha Mamy Diaby de promouvoir l’entrepreneuriat dans le numérique à travers la création des startups, des applications répondant aux besoins des différents acteurs du numérique.
« Les administrations publiques commencent à prendre conscience de l’importance du numérique pour le développement économique. Cependant, il reste encore à faire les bons choix pour une meilleure corrélation entre les besoins et les solutions apportées », reconnaît le ministre guinéen des postes et télécommunications et de l’économie numérique.
Il faut noter que durant ces jours de rencontres, il est prévu des panels d’échanges sur la question de la transformation du numérique en Afrique.
Alhassane Djigué