Depuis des années, l’enseignement au niveau du secondaire ne dispose que de trois profils à savoir: les sciences sociales, mathématiques et expérimentales.
Des sciences où le plus souvent les élèves peinent à voir le bout du tunnel, parce que ne concordant pas aux besoins du pays.
De passage dans nos locaux ce week-end, le ministre Ibrahima Kalil Konaté « K au carré » n’a pas mâché ses mots pour décrire l’état dans lequel se trouve l’éducation guinéenne.
Pour le cas des profils au lycée, le ministre de l’éducation nationale voit utile de remédier à cet état de fait et qu’en fonction des milieux, des profils seront diversifiés.
« On est en train de réfléchir sur la diversification des profils. Actuellement il n’y a que trois profils, alors qu’on doit envoyer la science agro-pastorale par exemple. Les collèges ruraux dans les sous-préfectures, les enfants qui sont là-bas, quittent l’école pour aller dans les champs de leurs parents. Ils ne connaissent même pas la classification des sols, les types d’engrais qu’il faut utiliser », regrette le ministre.
L’étude de faisabilité de cette innovation est déjà faite. Le chef du département de l’éducation précise d’ailleurs que son exécution ne va plus tarder.
« La diversification ne tardera pas. On a déjà travaillé avec l’OIF et nous attendons dans les jours à venir des experts pour la finaliser afin qu’à l’ouverture prochaine qu’on crée des profils pour les enfants, selon les filières dans lesquelles ils peuvent se retrouver », promet-il.
Une réflexion collective est nécessaire pour rehausser le niveau du système éducatif guinéen, estime le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Abdourahamane Diallo