Avec le redémarrage des travaux du comité de suivi des accords politiques du 12 octobre 2016 au palais du peuple, les débats portent sur les contestations des résultats des dernières élections communales, mais l’UFR reste pessimiste quant à leur issue. C’est du moins, la position exprimée par le parti ce samedi, 07 mars 2018, lors de son assemblée générale hebdomadaire à son siège à Matam.
« On ne se satisfera pas simplement parce que les conflits postélectoraux ont trouvé un début de solution, mais moi, je ne pense même pas qu’on trouvera un début de solution, sinon notre pays va continuer à être une République bananière où on bafoue la loi. On ne peut pas faire des élections et puis par des accords politiques, corriger les résultats de ces résultats, vaut mieux annuler ces élections et recommencer. Nous sommes dans un processus où on ne fait que tordre le coup à la loi », a-t-il ajouté.
Apparemment, les débats au niveau du comité de suivi semblent beaucoup plus porter sur la crise postélectorale née des dernières communales du 04 février 2018. Cette ligne de conduite des protagonistes ne rassure pas la troisième force politique du pays. L’Union des Forces Républicaines (UFR) décide alors de convoquer prochainement dans les débats, le cas des pertes en vies humaines enregistrées dans le pays ces derniers temps.
Pour le premier vice-président du parti, tous les problèmes doivent être résolus globalement.
«Il y a eu des morts pendant ces manifestations, des Guinéens ont perdu la vie. Depuis que le professeur Alpha Condé est arrivé au pouvoir jusqu’à ce jour, on a comptabilisé plus de quatre-vingt-dix morts. Mais on ne parle que de Conakry et nous, nous disons que la Guinée est une et indivisible. Il y a eu des morts à Zogota, à Womé, à Siguiri et dans beaucoup d’autres villes. On ne doit pas les ignorer et pire, nous avons encore le dossier du 28 septembre 2009 avec plus de cent cinquante morts. Tous ces problèmes-là doivent être évoqués. Il ne faut pas résoudre les problèmes à moitié, il faut les résoudre globalement. Je ne souhaite pas que ces accords politiques s’occupent des élections seulement. Il y en a plus important, il y a eu beaucoup de choses dans ce pays qui n’ont pas trouvé justice et des choses dans lesquelles l’État est impliqué », s’indigne Bakari Goyo Zoumanigui.
S’exprimant sur les prochaines échéances électorales, initialement prévues pour le mois de novembre, il a invité leurs militants et sympathisants à plus de vigilance.
Alhassane Fofana