Comme annoncé dans notre précédent article, après la formation des 95 groupements de femmes venus de divers horizons en gestion de crédit, elles ont bénéficié de la 4 ème remise du fonds d’appui qui s’élève à deux milliards de francs guinéens pour la valorisation du travail des femmes et filles défavorisées. C’est une initiative de la présidente de la Coalition des Femmes et Filles de Guinée (COFFIG) en partenariat avec Ecobank. Le délai de remboursement est estimé à 24 mois.
2798 femmes ont bénéficié de ce prêt.
Dr Makalé Traoré affirme que cette initiative d’aider les femmes défavorisées résulte d’un rêve et elle a souhaité apporter cette aide aux femmes qui ont participé à son élection comme femme de l’année en 2010.
« Nous sommes aujourd’hui à la quatrième remise de ce fonds. Un fonds qui est parti de cinq milliards jusqu’à deux milliards de nos jours. Je souhaite que ce fond grandisse et bénéficie beaucoup plus aux femmes.
Aujourd’hui, nous avons remis à 95 groupements de femmes qui forment deux mille sept cent quatre-vingt-dix-huit bénéficiaires. C’est un fonds utile et nécessaire pour les femmes qui n’ont pas accès aux crédits. Je le dis souvent que la vraie liberté, c’est celle économique.
C’est ce qui permet à plusieurs femmes défavorisées de faire beaucoup de choses », a expliqué la présidente de la COFFIG .
Robert Tèdouno, Directeur relation client à Ecobank qui accompagne depuis 2012 les femmes s’est réjoui d’abord de n’avoir pas connu défaillances durant le temps de remboursement des prêts antérieurs avant de rappeler dans quel cadre ce fonds doit être utilisé.
« Les fonds sont donnés pour financer les activités génératrices de revenus à la base. On ne donne pas un prêt pour financer les réjouissances, ça c’est le premier critère et le deuxième, c’est que les remboursements soient respectés. Nous mesurons leur confiance à travers les remboursements qu’elles effectuent tous les mois et si nous constatons que ce n’est pas effectué par mois , comme vous savez c’est par tranche qu’on paye ,on interroge le groupement de femmes pour savoir les raisons afin de l’aider à bien gérer », a expliqué Robert Tèdouno.
Un montant de cinquante, trente, vingt et quinze millions ont été remis aux femmes en fonction du projet qu’elles ont soumis, mais également de l’activité que vous voulez mener.
Marguerite Lamah vient de la région de N’zérékoré et elle a bénéficié pour la deuxième fois de ce fonds.
« Je suis veuve, mais à travers ce prêt que j’ai reçu pour la deuxième fois, mon statut a changé et je soutiens moi-même ma famille. Avant j’étais désespérée, mais actuellement, je suis commerçante », se réjouit-elle.
Aissata Barry