Depuis l’annonce de la création d’une nouvelle structure syndicale au sein de l’enseignement supérieur par des enseignants de certaines institutions d’enseignement supérieur, nombreux sont ces citoyens qui ont exprimé leurs avis sur l’avenir du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée).
Suite à cette situation, le secrétaire général du SLECG, est sorti de sa réserve pour rectifier le tir. Pour Aboubacar Soumah, cette nouvelle structure ne pourrait avoir aucun impact négatif sur la mission et les objectifs du SLECG.
Rencontré ce mercredi, 09 mai 2018, à son siège, à Donka, le secrétaire général du SLECG indique :
« La création d’une autre structure syndicale de l’enseignement ne nous ébranle pas. C’est un groupuscule, ce sont nos anciens secrétaires généraux qui n’ont pas été reconduits dans leurs structures qui se sont retrouvés à Mamou pour créer un soi-disant syndicat, mais ils sont libres. Nous, nous sommes avec la majorité des enseignants et le SLECG continue dans les institutions d’enseignement supérieur. Nous, nous avons nos bureaux dans toutes les universités », précise le secrétaire général du SLECG.
Engagé depuis dans une défiance réciproque avec le gouvernement, Aboubacar Soumah accuse les autorités gouvernementales d’avoir financé cette structure syndicale, dans le seul but de les empêcher d’atteindre leurs objectifs.
« C’est le pouvoir qui est derrière ça, c’est lui qui leur a donné de l’argent pour créer la zizanie au sein de l’éducation, ils sont manipulés par le gouvernement, nous avons toutes les informations. Mais cela ne nous diminue en rien dans notre position », prévient Soumah.
Le SLECG n’a pas aussi caché sa colère vis-à-vis de Baba Mansaré (ancien membre du SLECG) qu’il accuse de n’avoir pas respecté sa parole donnée.
« Baba Mansaré n’est pas une personne digne. Lors de la dernière réunion que nous avons tenue dans la cour du SLECG, il a dit qu’il est avec nous, il avait même demandé à avoir des places au sein du bureau exécutif national, et que son groupe est prêt à intégrer le SLECG, suite à leur réunion de Mamou. Alors ensemble, nous avons tenu une réunion, mais nous leur avons dit qu’il faut d’abord qu’on renouvelle les bureaux au niveau de toutes les structures avant de les intégrer. Mais comme ils ne veulent pas sentir cela sachant très bien qu’il n’est pas accepté par la majorité, lui et son collègue de Labé, se sont maintenant écartés pour aller organiser ce mouvement à Mamou. Baba Mansaré, c’est quelqu’un qui a deux langages, il n’est pas un homme responsable », ajoute-t-il.
Lors de cet entretien, le secrétaire général du SLECG, nous a confié que cette attitude ne les détournera guère de leur combat qu’ils entendent mener jusqu’au bout.
Alhassane Fofana