Ils sont 18 jeunes dont deux femmes et trois (3) adolescents. Ils ont quitté Lola, chez eux, pour venir à Labé, sur le chantier d’installation de la fibre optique.
Mais, malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévu, le contrat initialement fixé avant leur arrivée à Labé n’aurait pas été respecté.
Elisé Sonomou est leur porte-parole. «Avant de quitter Lola, ils nous ont persuadés qu’ils allaient prendre en charge notre logement et notre nourriture. En plus, ils avaient promis de nous donner une avance de 500 mille mais tout cela n’a été que des paroles.
Depuis notre arrivée, ils nous ont laissés pour compte. Quand on était à Coyah on faisait le même travail mais on était payé à 14 mille francs guinéens par mètre linéaire et ici c’est 15 mille qu’on nous paye pour le même boulot soit une différence de 1000fg.
Et quand on nous paye aujourd’hui, on peut rester deux jours avant de travailler à nouveau donc ça trouve qu’on a fini de consommer le peu d’argent qu’on a eu. Pourtant ils nous avaient promis qu’on allait travailler tous les jours. Donc parfois on peut rester sans trouver de quoi manger ici nous vivons de mangues, de rongeurs et parfois de l’aumône», témoigne-t-il.
Interpellé, l’inspecteur régional du travail de Labé, Mamadou Dian Diallo, a signifié qu’il a convoqué le responsable dudit projet à Labé pour trouver une solution. «Je regrette de constater que les ouvriers ne perçoivent même pas la totalité des 15 mille par mètre linéaire», dit-il.
Poursuivant, l’inspecteur a signifié que parmi ces ouvriers, il y’avait un qui était malade et qui n’a été pris en charge que lorsque les autorités ont tappé du poing sur la table.
Aux dernières nouvelles ces ouvriers ont finalement décidé de rentrer chez eux à Lola. Certains d’entre eux étaient affaiblis par la maladie et la faim.
Oumar Sadio Diallo pour Mosaiqueguinee.com