Koureissy sur la déclaration des biens du gouvernement : "Je pense qu’il faut pouvoir s’adapter à cette culture"

«J’ai effectivement pris connaissance des commentaires liés à la déclaration des biens des membres du gouvernement et du Premier ministre, conformément à la constitution. Je pense qu’il faut pouvoir s’adapter à la cette culture, il faut pouvoir mieux comprendre pour que le législateur redéfinissent les contours», a lancé, Sékou Kouressy Condé, président de la Convention des Acteurs non étatiques de Guinée (CANEG).
Pour le président de la CANEG, il existe des insuffisances dans le fonctionnement des services de l’Etat. Et, recommande-t-il,  ceux-ci qui doivent appliquer ce que dit la constitution.
«Je veux parler par exemple du cas d’un Premier ministre nommé par le chef de l’Etat à 17 heures, et la décision signée à 17 heures doit être publiée à 20 heures. Ce temps imparti doit permettre au nouveau Premier ministre de préparer tous les documents liés à sa prise de fonction.  Il faudra que les services de l’Etat directement concernés s’impliquent pour faire ce travail», explique-t-il.
Et de poursuivre en ces termes : «c’est comme le protocole, la garde rapprochée, et la prise en main de la personnalité désignée par le chef de l’Etat, par les services de l’Etat d’abord.  Donc humainement, vous ne pouvez pas dans une telle atmosphère, savoir à quoi il faut penser. Est-ce le premier discours, le premier geste, c’est une charge énorme. Moi je demande beaucoup de compréhension en la matière, c’est quelque chose qui ne doit pas se répéter, mais il faut tenir compte des conditions dans lesquelles ces déclarations de bien se passent», ajoute-t-il.
Interrogé sur ce qui devrait, selon lui, être la priorité du gouvernement Kassory Fofana , Sékou Koureisy Condé met l’accent sur la justice. «La priorité du gouvernement de Kassory c’est la paix sociale et la justice pour tous. Il faut rapprocher la justice des justiciables. Il faut favoriser la restauration de la confiance entre les citoyens et la justice. Et pour cela, il faut donner à la justice tous les moyens qu’il faut pour que la loi prenne le dessus sur les volontés individuelles et partisanes»,  a-t-il conclu.
Saidou Barry