Initialement prévues pour ce vendredi, 04 mai 2018, les négociations avec le gouvernement risquent de prendre un coup. En effet, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), pourrait sans aucun doute s’abstenir d’y prendre part, arguant que le gouvernement a violé le protocole d’accord qu’il avait signé avec lui.
Cette fédération syndicale dirigée par Aboubacar Soumah indique que sa présence à toute invitation du gouvernement doit être en fonction de la correspondance adressée à l’institution SLECG et en bonne et due forme.
Alors que cet autre combat engagé par le SLECG, semble être attendu par les enseignants, Aboubacar Soumah, que notre rédaction a rencontré ce jeudi, 03 mai 2018, explique avec insistance:
« Il faudrait que la lettre soit reprise conformément à ce que nous avons dit. C’est-à-dire, reprendre la lettre en respectant la procédure administrative, en s’adressant au secrétaire général du SLECG, qui a négocié le protocole d’accord et non à Aboubacar Soumah. Donc nous attendons sa reprise. Mais, tant qu’elle ne sera pas reprise en bonne et due forme, nous ne viendrons pas sur la table de négociations. Nous avons même adressé une lettre au médiateur à qui nous avons fait part des violations du protocole d’accord par le gouvernement »,
a clarifié le secrétaire général du SLECG.
Le non-respect de ce protocole suivant la période moratoire, pourrait amener le SLECG à déclencher une grève générale illimitée.
«Comme on a un temps moratoire qui est défini dans le protocole d’accord allant du 02 au 25 mai 2018. Alors, si d’ici le 25 mai, rien n’est fait, nous allons immédiatement déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il prévenu.
Dans cet entretien que nous avons réalisé, Soumah a aussi demandé aux enseignants de resserrer les rangs, et d’être toujours unis comme de par le passé et de se tenir prêts. Car selon lui, au cas où leurs revendications ne seront pas satisfaites, automatiquement, ils déclencheront une autre grève.
Alhassane Fofana