Alors que le gouvernement s’apprête à entrer dans une seconde phase de négociations avec le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (Slecg) dirigé par Aboubacar Soumah, l’inter centrale CNTG-USTG réagit.
Cet autre groupe de syndicats, auquel appartient l’autre version du SLECG, celle de Sy Savané, rappelle qu’il doit, lui-aussi, négocier avec le même gouvernement dès le 1er septembre pour discuter de leur cahier de charges qui demande entre autres, le passage du SMIG de 440 mille à 1 million deux cent mille francs guinéens.
«Nous à la CNTG, notre branche dans l’éducation c’est la FSPE. L’USTG a pour fédération au niveau de l’Education, le SLECG. Maintenant, au niveau du SLECG, s’il y a eu divergence, au point qu’on parle aujourd’hui de deux versions du SLECG : celle de Soumah et celle de Sy Savané, nous, en tant que CNTG, on ne peut reconnaître que le SLECG que l’USTG légitime. Et ça, c’est celui de Sy Savané et toute son équipe… Si maintenant, l’Etat ouvre des négociations parallèles, ça n’engage que l’Etat. Nous, ce qui nous importe en tant qu’inter-centrale, on sait qu’il y a un protocole, qui a été signé en 2014 sous l’égide de l’Inspection générale du travail avec la garantie de l’Assemblée nationale. Ce protocole dit que le 1er septembre de chaque année, nous devons procéder à l’ouverture des négociations tripartites : syndicat-patronat et gouvernement», a réagi Mamadou Mansaré, numéro 2 de la CNTG et porte-parole de l’inter centrale CNTG-USTG dans un entretien accordé à la rédaction de Mosaiqueguinee.com.
Dans son discours à la fête du 1er mai, le Premier ministre, Mamady Youla, n’a pas manqué de fustiger cette division au sein du mouvement syndical qui, apparemment, met le gouvernement dans l’obligation de négocier avec plusieurs interlocuteurs pour des revendications qui, parfois, concernent la même couche.
Thierno Amadou M’Bonet Camara