Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, était samedi 09 juin 2018, sur le site du barrage Garafiri situé dans la sous-préfecture de Linsan, préfecture de Kindia. Cheick Taliby Sylla était allé s’enquérir de l’état dudit barrage. Il dit avoir constaté un manque d’eau dans les bassins du barrage Garafiri.
«La ressource principale dans un barrage c’est l’eau. S’il n’y a pas d’eau, les tribunes de l’alternateur ne fonctionneront pas. Nous comprenons l’exigence des populations à Conakry d’avoir le courant 24h/24h. C’est une exigence normale. Mais il faut tenir compte du phénomène que nous vivons aujourd’hui, ce phénomène dévastateur qui est en train de détruire notre environnement. La Coupe de bois le long de ces fleuves, la fabrication de briques cuites, les cultures sur brûlis contribuent à dégrader le bassin du fleuve Konkouré, ce qui fait que le débit à l’étiage devient extrêmement faible et on ne peut pas satisfaire les besoins», à t-il déploré.
Pour tenter de combler le déficit de courant l’état utilise les centrales thermiques, ce qui n’est pas sans conséquences selon le ministre. «On est obligé de faire tourner les centrales thermiques qui coûtent énormément cher à l’Etat guinéen. Parce que c’est subventionné dans sa totalité par l’Etat. C’est l’État qui paye le carburant pour faire fonctionner les centrales thermiques de Conakry», précise t-il.
Poursuivant, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique à rappelé des efforts en cours pour satisfaire la population. «Entre Garafiri et Souapiti, dans nos recherches, on a trouvé deux sites qu’on peut aménager afin d’atteindre 1200 Mw sur ce fleuve qui n’est pas transfrontalier, qui appartient à la Guinée, qui prend sa source à Mamou et qui se déverse à Tanènè. Ce site qu’on a trouvé va produire à peu près 100 Mw. Les études sont presque terminées, dès que nous finirons les travaux de Souapiti, nous démarrerons les travaux de ce site pour qu’on puisse compenser la quantité d’énergie perdue à Souapiti», dit-il.
Il n’a pas manqué de lancer un appel à la population. «Il faut que la population contribue à l’effort que l’Etat est en train de faire aujourd’hui. Ils doivent préserver les bassins d’eau où il y a des aménagements hydroélectriques pour qu’on puisse assurer le service de l’Electricité. J’en appelle à la conscience de tout le monde, des riverains de ces bassins fluviaux à la retenue, de ne pas couper les bois», dit-il.
Notre grand souhait, a conclu le ministre, est que d’ici 2025, nous atteignions 1200 Mw.
Sina Toupouvogui correspondant régional de Mosaiqueguinee.com