Le 12 juin de chaque année, est célébrée comme étant la journée mondiale contre le travail des enfants. Une journée dédiée aux enfants qui subissent des formes d’exploitation. Plusieurs enfants sont exploités dans la capitale guinéenne à travers la mendicité, les travaux ménagers et le petit commerce. Une journaliste de Mosaiqueguinee est allée à la rencontre de certains de ces enfants à l’occasion de leur journée.
Nous avons rencontré cette jeune fille avec son plateau de poissons frais au marché de Cosa, commune de Ratoma. Non scolarisée, elle se rend chaque jour au marché pour revendre du poisson afin de subvenir aux besoins de sa famille qui est pauvre.
«Je vends un carton de poisson par jour pour ma maman. Chacun matin. Je me réveille à 6 h du matin pour aller au marché et prendre du poisson et revendre pour me faire des bénéfices. Nous n’avons pas les moyens, c’est pourquoi je ne suis pas allée à l’école. J’ai commencé ce travail depuis longtemps », a expliquée Marie Cissé.
Dans ce même marché, nous avons pu échanger avec un autre enfant, âgé de seulement 6 ans, il vend du cola. «Je revends le cola. Si je ne vends pas, on me frappe à la maison et on ne me donne pas à manger. Dès fois, j’ai envie de jouer avec mes amis mais je n’ose pas. C’est ma tante qui me fait subir ça. Moi j’ai envie de rentrer chez mes parents », nous a-t-il confié.
La mendicité des enfants est une autre forme d’exploitation des tout-petits. Le constat révèle que tout au long des routes de la capitale, de nombreux enfants tendent la main aux passants.
Il est temps que les autorités en charge de la protection des droits des enfants agissent pour éradiquer ces, formes d’exploitation des enfants. D’après des estimations, 152 millions d’enfants (de 5 à 17 ans) dans le monde sont désormais astreints au travail des enfants et 73 millions d’entre eux effectuent des travaux qui sont considérés dangereux.
Aissata Barry