Est-ce qu’il y a un acte officiel qui interdit à l’opposition l’accès aux médias publics ? C’est l’étonnante réponse du nouveau ministre de la Communication à la question d’un journaliste.
Ce confrère a profité de la rencontre entre le ministre Somparé et les associations de presse lundi dernier pour demander si sa venue à la tête du ministère de la Communication va aider à favoriser l’accès des opposants aux médias de service public.
« Un opposant peut décider de ne pas aller communiquer sur les médias publics sans pour autant qu’on lui empêche l’accès… Il n’y a aucun acte, aucune note de service, aucun arrêté, rien, qui empêche n’importe quel représentant d’un parti d’opposition d’accéder aux médias publics s’il en fait la demande. Rien ne l’interdit « , explique le ministre Amara Somparé.
Pourtant, l’opposition notamment par la voix de son ancien porte-parole, Aboubacar Sylla, devenu aujourd’hui porte-parole du gouvernement, n’a eu cesse de dénoncer une sorte de marginalisation et même de diabolisation de l’opposition par les médias de sévice public.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le sujet a été au centre du dialogue politique ayant abouti à l’accord politique du 12 octobre. Cet accord prévoit l’ouverture des médias de service public à l’opposition dont les assemblées générales et les réunions ne sont couvertes que par la presse indépendante alors que des compte-rendus sur des réunions, meetings politiques à peine voilés et assemblées générales du RPG Arc-en-ciel sont passés en boucle par la RTG-Koloma.
Thierno Amadou M’Bonet Camara