Au marché Madina, situé dans la commune Matam, une décharge d’ordures qui reçoit plusieurs tonnes de déchets presque tous les jours, y compris des plastiques, des caoutchoucs, des aliments et des cartons de plusieurs articles. Sans oublier les produits toxiques, comme les produits chimiques.
Ici, des jeunes et enfants des quartiers environnants, utilisent ces décharges pour trouver des produits recyclables et parfois des aliments. C’est le constat fait par notre rédaction dont un reporter s’est rendu sur place.
Ces même jeunes et enfants sont quotidiennement exposés aux polluants, tels les métaux et autres substances très toxiques dégageant des fumées des déchets brulés, et ce, avec des odeurs nauséabondes qui risquent d’affecter leur santé.
« Ils viennent souvent dans l’après-midi pour être dans ces décharges d’ordures qui occupent les abords de l’autoroute Fidèle Castro du marché Madina », nous explique, sous anonymat, dans une langue vernaculaire, une femme vendeuse aux abords du marché Madina.
Et de renchérir : « C’est un exercice très difficile, parfois c’est des enfants qui cherchent des cartons d’aliments, ou des outils de couverture de lit. Ils viennent du quartier Kenien, d’autres habitent ici à Madina, il y a beaucoup de maladie dans les poubelles » déplore-t-elle.
Interrogée sur les raisons de la présence quotidienne de ces enfants et jeunes dans ces décharges, un jeune marchand ambulant qui traversait la route, a brandi l’argument de la pauvreté : « Ils sont pauvres, c’est pourquoi ils sont là. Nous les voyons plusieurs fois ici, mais on n’y peut rien » dit-il.
A rappeler que les risques sanitaires que courent ces personnes, sont énormes.
A ajouter que pour des raisons sécuritaires, notre rédaction n’est pas parvenue à interroger ces jeunes garçons qui fréquentent ces poubelles.
Saidou Barry