C’est par un discours énergique que le principal opposant au régime Condé, a dénoncé ce qu’il a appelé le manque de volonté de trouver une solution pour l’application des accords signés il y a peu.
Des accords qui, se rappelle- t-on, censés mettre fin aux frictions entre pouvoir et opposition.
Cette dénonciation a été faite samedi après-midi, lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Démocratique de Guinée.
Dans son discours traditionnel, Cellou Dalein Diallo, est revenu sur le manque de compromis dans les négociations : ‘’ Je dois vous dire très honnêtement, qu’il n’y a eu que très peu de progrès dans la résolution du contentieux électoral. Ou encore dans l’application des recommandations contenues dans le communiqué qui a sanctionné ma rencontre avec le président de la république. Vous vous souviendrez que dans ce communiqué, le président de la république avait demandé au comité de suivi de trouver une solution au contentieux électoral, c’est-à-dire de rendre à qui de droit les suffrages qui ont été volés au niveau des CACV. Jusqu’à présent il n’y a eu aucun progrès », a-t-il expliqué devant ses militants et responsables du parti.
Et de rajouter : ‘’ la session des lois 2018, qui a été ouverte le 05 Avril doit être clôturée le 4 juillet et jusqu’à présent il n’y a pas eu de progrès. Pour le fichier électoral, la CENI avait fait une proposition aussi bien à la mouvance qu’à l’opposition de demander aux partenaires techniques et financiers, en particulier l’OIF et l’Union Européenne, mais aussi le système des Nations-Unions, de mettre à la disposition de la Guinée des experts dont le profil était défini par la CENI elle-même, pour qu’ils s’occupent de l’assainissement du fichier. La mouvance et l’opposition avaient accepté la proposition, mais il y a eu une main noire qui avait dit non, on ne veut pas de l’Union Européenne et des nations-Unis », a fait savoir le leader de l’UFDG.
Abordant le même sujet dans son laïus, le chef de file de l’opposition en déduit en conséquence la nécessité, selon lui, de renouer avec la rue après le mois de ramadan : ‘’ On sent qu’il n’y a pas de volonté politique d’aller de l’avant. Il faut que je vous le dise et que vous soyez conscient de ça, parce que ça va imputer d’autres décisions que nous serons amenés à prendre. Il faudra qu’on tire les conséquences après la fin du mois de ramadan…. Il faut qu’on continue le combat », en appelle-t-il.
A ajouter que l’accueil chaleureux réservé par ses militants était à la dimension de cette assemblée générale, du moins si l’on en juge par la ferveur populaire qu’on y a enregistrée. Cette assemblée générale du parti a duré plusieurs heures.
Saidou Barry