Dans un entretien accordé à notre rédaction vendredi après-midi, le lieutenant-colonel Farimba Camara, a haussé le ton pour solliciter la création d’une brigade canine pour renforcer la lutte engagée contre les narcotrafiquants, qui opèrent en république de Guinée.
Cette brigade canine doit offrir un service préventif et spécialisé pour venir à la rescousse des agents de lutte anti-drogue.
« Il nous faut la création d’une brigade canine, il s’agit d’avoir des chiens dressés à l’effet de la recherche de la drogue. Ces chiens seront entretenus en aliment, les chiens ne bénéficient pas d’une corruption financière, donc c’est un avantage. Les chiens sont plus efficaces quand il s’agit de la détection des armes, de la détection de la drogue aussi », a-t-il fait savoir.
Dans le même entretien, il révèle le manque d’équipements de l’Office Centrale Anti-Drogue : « en termes de logistique, nous ne sommes pas tellement outillés, mais l’équipement seulement ne suffit pas pour lutter contre la drogue. C’est d’abord la motivation morale, l’harmonie au sein des agents des services de sécurité de la lutte contre la drogue, parce qu’il faut faire prévaloir le fait de corruption … », a-t-il souligné.
Interrogé sur la suite de l’affaire narcotrafiquant Bissau-guinéen, arrêté il y peu à l’aéroport international de Conakry, il répond en ces termes : « Nous n’avons pas le pouvoir de suivre le dossier parce que les officiers de police judiciaires sont sous control des magistrats. Seulement, ils nous descendent les informations après le jugement en esprit de collaboration… Toutes ces personnes interpellées se trouvent actuellement sous l’autorité du procureur de Mafanco. », a expliqué colonel Farimba Camara.
Et d’aborder la question de la consommation de la drogue en Guinée : « la consommation de la drogue est un fait quotidien, quand on prend le cannabis, jusqu’à présent, c’est un cas que nous déplorons beaucoup. A l’étude et l’analyse des faits, il a été constaté que les jeunes d’âge de 12 ans jusqu’à 42 ans, se livrent à la consommation de drogue, notamment le cannabis ou la polyconsommation, c’est-à-dire, mettre les psychotropes dans les jus ou autres aliments ».
A ajouter qu’au visa des résultats des dernières saisies de drogue à l’aéroport international de Conakry Gbéssia, la Guinée, continue d’être une des destinations phares du trafic international de drogue.
Il reste à savoir si les quantités de drogue à destination de la Guinée, sont vendues en local, c’est-à-dire au niveau du territoire national, ou si elles sont généralement en transit.
Nous y reviendrons dans nos prochaines enquêtes.
Saidou Barry